A vos stylos !
Grand concours de questions

Le Golden Gate est l’un des endroits au monde où l’on se suicide le plus.

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Il y a quelques années, David Epston a été appelé par un collègue qui dirigeait une consultation pour les policiers en grande souffrance du fait de ramasser tous les soirs les corps des personnes qui s’étaient jetées du pont.

Entre autres choses, il a proposé de remplacer les panneaux d’interdiction (“il est interdit de sauter du pont”) totalement inefficaces par d’autres panneaux sur lesquels figurerait non plus une interdiction mais… une question.

Pouvez-vous fabriquer une question qui vous semblerait de nature à inciter les gens à ne pas sauter ? Le concours est ouvert !

25 réflexions au sujet de « A vos stylos !
Grand concours de questions
 »

  1. LE passage sur ce pont est là pour te demander: qu’elle est la question?

    Donner un sens àce moment precis , avant le saut, peut préciter notre “homme” vers un autre lieu de réflexion?

  2. Vous êtes vraiment trop forts. Mais si j’étais sur le point de me suicider, debout sur la rambarde, je maintiens que c’est la question de Lucie, l’énergie dans laquelle elle est posée, innocence, vérité et respect, qui me ferait hésiter.

  3. D’où nous vient cette envie de toujours nous questionner ?

    Qu’est-ce qui nous fait espérer une réponse qui ne nous servira qu’à posr une autre question ?

  4. Bonjour Pierre !

    Vraiment génial, en m’occupant de la maintenance je lit petit à petit tes articles… Et c’est très intéressant !!

    Bon pour la question j’ai ma petite idée également :

    Etes-vous sûr que personnes ne vous regrettera ?
    Avez-vous pensez au conséquences ?
    Que dirais-tu à quelqu’un dans ta situation ?

    Tu es sûr ? C’est haut tout de même…

  5. Cruel dilemme…

    Hep… juste à côté de toi ton clone est sur le point de sauter, tu le pousses ou tu le sauves ?”

  6. Bravo pour le blog, super.

    Pas facile mais terriblement prenant. Je trouve la question de Lucie simple et redoutablement efficace.

    Mes propositions:

    – Comment sauras tu que tu vas mieux?
    – Qu est ce qui te pousse à lire ce panneau maintenant?

    Jes

  7. Comment est-ce que tu pourrais remettre à demain ta décision ?
    ou
    Qu’est-ce qu’il faudrait que je te dise pour que tu remettes à demain ta décision ?

  8. En allant chercher d’autres métissages, il y a aussi la manière “emergent knowledge” inspirée de David Grove (Nouvelle Zélande) : un panneau tous les x mètres avec, à une variante près, la même question :
    “Quelle est la 1ère chose que vous savez à propos de détruire ou préserver votre vie?”
    “… et quelle est la deuxième chose que vous savez à propos de détruire ou préserver votre vie?”
    “… et quelle est la troisième chose que vous savez…?”
    et ainsi de suite (au moins jusqu’à 6 fois) ; je sais, ça parait bizarre mais j’ai été, avec bien d’autres, étonnée des effets produits -en des circonstances et avec des questions différentes, of course.

  9. Et si maintenant, vous faisiez quelque chose de bon pour vous même, quel projet vous offririez vous?

    Et si vous vous autorisiez maintenant à vous donner un peu de plaisir, vous feriez quoi?

  10. Je vais peut-être être rabat-joie mais le principe de la question vaut s’il interloque, je crois. Or, qu’advient-il de la personne qui passe régulièrement sur ce pont, reste-t-elle sensible à un quelconque message?
    A moins de changer de question tous les jours…mais là, c’est un concours international qu’il faudrait lancer!
    Et puis, autre questionnement, ce principe de la question, même s’il est moins “too much” que l’interdiction pure et simple, laisse place à un lourd présupposé qui est que ce pont est un lieu possible pour se fiche en l’air et que la personne qui le lit a ce projet en tête…c’est un scoop pour personne mais ce n’est peut-être pas la peine de le rappeler?
    La solution est de muter les policiers qui craquent…

  11. Je pensais instinctivement aux mêmes questions que Véronique.
    “- Avez-vous pensé à fermer le gaz ?”
    qui ramènent à des préoccupations immédiates et interloquent par rapport à la gravité du moment vécu.
    Avec les mêmes interrogations qu’elle :
    Quid, dans le cas de ma question, si la personne n’a pas de logis, a été fichue dehors, etc. ?
    Y aurait-il une question universelle ?

  12. “Quand vous pensez aux capacités et aux connaissances que vous avez su préserver pour résister à la destruction de votre vie jusqu’à aujourd’hui, quelles sont celles auxquelles vous tenez le plus et dont l’influence pourrait le mieux contribuer à protéger des vies : la vôtre ou celles d’autres personnes?”
    … avec un avis “SVP, ne tentez rien tant que la question ne vous parait pas vraiment limpide “, on peut peut être gagner du temps
    Amicalement

  13. “Etes vous réellement sûr que sauter changera quelque chose ?”

    Sinon à la place de panneaux (passifs) quid d’un dispositif détectant que quelqu’un enjambe le parapet et qui entraîne un questionnement oral par le biais de hauts parleurs ? (mais je suis trop technologue)

  14. Why ?

    Pourquoi ce Pont ?

    Etes-vous sûr de savoir voler ?

    Vous est-il arrivé de vous tromper ?

    Etes-vous sûr d’oublier personne ?

  15. Sur le panneau :
    “Attendez, vous êtes sur le point de sauter ! Mais,
    connaissez vous, avez-vous déjà rencontré dans votre vie
    les “pratiques narratives” ou le Coaching ?”
    avec un N° de tél. ou une adresse internet 😉

  16. Je mettrais un grand panneau avec un système électronique publiant les n° de tél mobile des répondants de SOS Amitié de SanFrancisco (le service existe mais j’ai oublié son nom). Et une grande accroche, toujours la même, qui ne clignoterait pas et qui dirait “I love you, just don’t & never forget it, please call me right now”.

  17. Hum, hum, disons que au final, je retiens deux pistes :

    • 1. Version Classe de Préparatoire de la rue de Belleville : Plusieurs photos de visages d’enfants édentés, dépeignés mais tous avec des étoiles dans les yeux, : du texte écrit sur la photo
    • Quand je serais grand, je dormirais sous un pommier.
    • Quand je serais grand, je dormirais à la belle étoile
    Quand je serais grand, je dormirais sur un cerf volant
    • Quand je serais grand, je dormirais au pied du sapin de noel
    • Quand je serais grand, je dormirais sur le toit de la maison

    Dessous la question :
    • Et toi, quand tu seras grand, où c’est que tu voudras dormir

    2. Version sos amitiés :
    Photos de gens qui vont sauter du pont, toute une ribambelle en équilibre sur le parapet : un clodo, une petite fille et un petit garçon qui se tiennent par la main, un très jeune gars, une très vieille, une belle fille handicapée, un papa en costard, une nana en tenue de moto…Tous très tristes. Au dessus de chacun : Je suis séropo, mon mec est parti, on veut pas se quitter, je n’ai plus personne, je suis à la rue, j’ai perdu mon boulot, je crois plus en rien. En bas sur la photo : Vous pouvez les sauver : : devenez bénévole dans une association,accompagnateur à SOS amitiés, etccc. Donner son temps, c’est recevoir.

    A demain

  18. Quelle est votre dernière question ?
    C’est une fêlure possible.
    La personne qui va sauter est dans un moment de décision, transformer cette décision en question, peut suffir pour instiller un doute. L’aider à transformer une certitude (le cauchemar de la vie) en doute, en possibilité. en espoir, en rêve encore possible. Une personne mourante est toujours bien vivante tant qu’elle ne s’est pas éteinte.

  19. Une simple lueur d’avenir…. d’intérêt…
    “et quand t’auras fait le grand saut….”
    et le défi… qui m’énerve et réveille l’envie de me battre…
    “Allez qu’est ce que tu attends….
    Et on gagne quoi ?
    Une boîte de sardines… une montre en bois…. la direction du PS ?

  20. Plus insidieux…

    “Etes-vous sûr que VOUS ne SURVIVREZ pas?”

    L’idée de faire un plongeon dans l’eau froide pour rien va peut-être dissuader l’inconscient après qu’il ait perçu cette affirmation positive sur l’inutilité du geste?

  21. “Avez-vous pensé à prévenir la baby-sitter que vous ne rentrez pas ce soir?”

    “Avez-vous pensé à laisser de quoi manger à votre chat?”

    Principe : ne pas chercher à empêcher la personne de mettre fin à ses jours mais la ramener à la bête réalité du quotidien, à sa responsabilité vis-à-vis d’un tiers…

    Le seul problème c’est que l’on risque de commettre une gaffe : la personne veut se suicider justement parce qu’elle n’a plus ses enfants, ou parce qu’elle n’a même plus de quoi manger pour elle-même…

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