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Narrative Matters 2014 : “récit et savoir”, congrès de l’Université Américaine de Paris
23 juin 2014 - 28 juin 2014
NARRATIVE MATTERS 2014
Narrative Knowing/ Récit et Savoir
University of Paris Diderot/ Université Paris Diderot
23-27 June, 2014/ 23-27 juin 2014
Narrative Matters 2014: Narrative Knowing/ Récit et Savoir (Version francaise)
Le congrès présenté ici est le septième congrès mondial Narrative Matters. Cette série de réunions internationales a été inaugurée à l’Université de Saint-Thomas au Canada (New Brunswick) en 2002. L’édition 2012 s’est tenue à l’Université américaine de Paris du 28 mai au 1er juin 2012, en partenariat avec l’Université Paris Diderot-Paris 7 (Narrative Matters 2012: Life and Narrative). L’édition 2014 se tiendra du 23 au 27 juin 2014 à l’Université Paris Diderot, en partenariat avec l’Université américaine de Paris, et aura pour thème: Narrative Knowing/Récit et Savoir.
À l’instar des éditions précédentes, le congrès réunira des chercheurs de toutes les disciplines — psychologie, psychanalyse, sociologie, anthropologie, histoire, philosophie, sciences du langage, études littéraires, études féministes et études de genre, éducation, médecine, santé et action sociale, biologie, droit, sciences des religions, informatique, visual studies… —, invités à réfléchir à la question des puissances épistémiques, parfois controversées, du récit.
Quelles sont les relations entre le récit et le savoir ? Comment les savoirs informent-ils et produisent-ils des récits ? Comment les récits véhiculent-ils ou produisent-ils des savoirs, et lesquels ? De quelle nature est la connaissance narrative, par opposition à d’autres formes de connaissance (connaissance commune ou spontanée du réel, connaissance scientifique, “sagesse” philosophique…) ? Le récit constitue-t-il un mode de connaissance privilégié ou est-il, au contraire, un moyen épistémologiquement opaque de poursuivre la vérité ? Il semble que la plupart des domaines propres aux sciences humaines et sociales, et peut-être même aux sciences expérimentales, soient concernés par la discussion du statut du savoir du et dans le récit. Les récits importent (Narratives matter) ; ils importent dès lors qu’il s’agit du savoir ou de la connaissance: telle est la signification du titre Narrative Knowing, emprunté à Donald Polkinghorne (dansNarrative Knowing and the Human Sciences, 1988).
Les chercheurs sont invités à soumettre leurs propositions de communications ou de panels avant le 15 novembre 2013.
Les thèmes possibles sont les suivants (liste non limitative):
- la connaissance narrative (narrative knowing): le rôle du récit dans la production de connaissance ; le récit comme mode de pensée dans le domaine des croyances et des représentations sociales, par opposition aux domaines associés aux comportements des objets physiques, par exemple ;
- l’analyse narrative: la façon dont la collecte et l’interprétation de “données” produisent des connaissances dans la recherche en sciences sociales (relations sociales, développement humain et vieillissement, santé mentale, structures d’apprentissage, politique, etc.) ;
- les récits de la science: le rôle des récits dans la construction des savoirs scientifiques et dans leurs apprentissages ; les relations entre le récit et le discours scientifique ;
- la “médecine narrative” dans la construction et la transmission des savoirs médicaux ; son application dans les pratiques de recherche, cliniques ou de santé publique ;
- récits et médias: la place du récit dans les nouveaux régimes de l’image (cinéma 3D, “High Frame Rate”, jeux vidéo immersifs) ; les types de savoir construits ou transmis par les récits visuels (audiovisuels ou digitaux) ;
- l’Histoire entre science et récit: le récit et la mémoire collective ; mémoire et contre-mémoire ; le récit et le négationnisme ;
- récit et épistémologie: le récit comme objet de connaissance, pour la théorie narrative, mais aussi pour les sciences de l’éducation par exemple ; le récit comme moyen de connaissance, médiation du savoir et opérateur de transition entre la science et le réel ; le récit comme obstacle à la connaissance: le récit et le déni (le refus du savoir) ; le refus du récit comme modèle d’historicisation dans certains domaines du savoir ;
- le récit et la fiction: autofiction, journalisme littéraire, biographies ou autobiographies romanesques, romans historiques, toutes formes qui déplacent les frontières entre fiction et non-fiction ; le point de vue comme mode de connaissance dans la fiction et la non-fiction ;
- les figures et les représentations du savoir dans le récit de fiction ; le “merveilleux scientifique” ; l’érudition fictionnelle ; le roman comme “laboratoire” de connaissance pour la sociologie ;
- la “connaissance de l’écrivain” (Jacques Bouveresse) ; les bénéfices épistémiques de la lecture du récit littéraire.
Sont acceptées aussi bien des contributions théoriques que des études empiriques. Toutes méthodes et approches sont bienvenues. Les contributions peuvent être proposées en anglais ou en français. Certaines d’entre elles pourront ensuite être sélectionnées pour publication.