Cérémonie définitionnelle : la leçon des Segpa

Mon portrait par Tayeb, un élève de la Segpa de Vitry, dessinateur instinctif incroyable.
Ca, c’est mon portrait par Tayeb, un élève de la Segpa de Vitry, dessinateur instinctif incroyable.

Le propos d’une cérémonie définitionnelle , c’est de donner aux gens l’occasion de parler devant témoins de ce qui est important pour eux… de la façon et avec les supports qui sont les plus appropriés pour eux.

Oublier cette dernière partie de la phrase, c’est passer à côté de la cérémonie et prendre le risque d’y réintroduire l’histoire dominante au détriment des personnes dont la vie est au centre. C’est ce que nous ont fait comprendre, dans leur grande sagesse, les élèves de deux classes Segpa de Vitry-sur-Seine.

Les Segpa, c’est ce qu’on appelait dans le temps les classes de “transition”, façon politiquement correcte de désigner la transition du système scolaire “normal” vers pas de scolarité du tout et la vie dite active. Depuis 8 mois, Dina Scherrer a accompagné quatre classes de 3ème Segpa de Vitry, Fontenay et Villiers-sur-Marne dans le cadre d’un programme expérimental d’introduction du coaching dans les collèges des quartiers dits “sensibles” (je déteste ce mot) sur fonds européens et avec l’appui des académies concernées. Avec l’accord du maître d’oeuvre (l’association Réussir Moi Aussi), Dina a pu proposer un protocole entièrement narratif basé sur l’identification d’histoires dominantes, leur externalisation et le développement de riches histoires alternatives basées sur les compétences de vie et de résistance à l’exclusion de ces gamins.

Cette initiative magnifique, qui donnera probablement naissance à un livre, s’est conclue par une cérémonie définitionnelle dans chaque collège. J’ai eu la chance de participer à celle de Vitry, de façon un peu privilégiée puisque j’avais correspondu toute l’année avec ces deux classes sous forme de retellings réguliers, ce qui m’avait permis de devenir un témoin extérieur habituel et d’ailleurs de mettre en musique leurs mots pour en faire une chanson, avec la technique que j’ai apprise auprès de David Denborough (voir ici pour écouter la chanson). Il y aurait énormément de choses à raconter ici sur cette cérémonie définitionnelle. Mais ce qui m’a le plus frappé… est la façon dont le regard que l’on pose sur les gens influence à la fois leur identité et la façon dont on “découpe” les événements pour les resituer dans un récit change totalement le sens de ce récit. Ainsi, d’un certain point de vue, la cérémonie de Vitry a été très difficile. Les élèves avaient invité leurs profs comme témoins extérieurs, mais placés sur un cercle de parole, ils ne voulaient pas se présenter ni dire quoi que ce soit. Certains profs ont exprimé d’un air parfois excédé et agressif leur souhait de voir un peu (enfin !) une autre facette de ces jeunes gens. Certains croyaient que c’était un genre de spectacle de fin d’année. Les jeunes ne les ont pas déçus, ils ont incarné leur histoire dominante (“on est la section des Gogols, il n’y a rien à tirer de nous”) et c’était un spectacle pathétique de voir les réactions de certains adultes (“je le savais bien, ils n’ont rien retiré de ce programme, ils n’ont pas changé”) alimenter l’épaississement de l’histoire.

La puissance narrative n’est revenue qu’au moment des retellings des profs, et là, j’ai vraiment été scotché par la confiance et l’amour qu’ils exprimaient pour ces jeunes, par les passerelles qu’ils faisaient entre leurs propres histoires et leur choix de travailler avec les Segpa, et ces témoignages ont commencé à chasser la mauvaise histoire, les jeunes étaient silencieux, attentifs, réceptifs à cette émotion et cette reconnaissance. Et à ce moment là, paf, la cloche a sonné et il a fallu se séparer.

Mais ils ne voulaient plus partir. Certains ont dansé une choré sur un rap, d’autres se sont attardés à discuter avec nous, ils sont allés chercher du pain qu’il avaient cuisiné en atelier pour nous en offrir (ils nous ont offert du pain qu’ils avaient fait, vous vous rendez compte !? Putain, j’en ai encore les larmes aux yeux). Et puis les profs ont raconté plein d’histoires fantastiques sur ce qu’ils avaient vécu avec ces gamins (“les discussions les plus fortes que j’ai eu dans ma vie de prof, c’était avec des Segpa”, “je fais des pieds et des mains pour rester affectée ici un an de plus”…) Mais à ce moment là, on était debout dans un coin, en train de “debriefer”, pas dans la ronde officielle et intimidante d’un cercle de parole qui avait très peu de sens pour eux et qui les remettait en situation d’élèves face à leurs profs susceptibles de les juger (“prouvez nous que vous êtes capables de changer”).

Pourtant, avant de venir dans ce cercle paralysant, ils avaient décoré la salle avec leurs mots imprimés et leurs photos éclatants de vie et d’énergie, en parlant naturellement et avec fierté sur leurs photos ou leurs phrases préférées. J’avais chanté une première fois leur chanson à l’arrache, devant un public attentif, y compris certains profs qui ont retellé à chaud. Mais nous n’avons pas perçu qu’à ce moment là, la cérémonie définitionnelle, la vraie, battait déjà son plein. Nous pensions que c’était le “avant” et que la véritable cérémonie démarrerait à partir du moment où tout le monde s’assiérait en cercle. Alors que le véritable travail s’est fait dans ces “avants” et “après”, et très peu pendant ce cercle grotesque où nous les avions enfermés avec nos représentations. Heureusement que les gens se débrouillent toujours pour résister et font flèche de tout bois pour revenir vers leurs identités préférées, même si l’on confond parfois leurs efforts avec les activités du problème.

Voilà. Excusez ce long récit qui paraîtra peu être un peu technique aux non-praticiens narratifs, mais cela me semblait important en premier lieu, de rendre hommage au fantastique travail de Dina sur ce chantier très novateur (puisque c’est quasiment la première fois en France que l’approche narrative australienne est utilisée en milieu scolaire*), et d’autre part, de partager ma compréhension nouvelle de la cérémonie définitionnelle comme un espace de liberté orienté par et seulement par la subjectivité des personnes dont la vie est au centre de la cérémonie, un espace total emplissant tout le lieu qui lui est consacré et tout le temps où les personnes et les témoins sont ensemble, charge aux animateurs d’inventer au fur et à mesure les chemins les plus fluides pour le développement d’histoires riches. Ceci impose d’abandonner ses représentations culturelles comme celle du cercle de parole, très utile dans certains contextes mais peu adapté dans d’autres. De rester souple et attentif à la façon dont les personnes dont la vie est au centre de la cérémonie structurent cet espace et ce temps qui leur appartient, de ne pas leur en contester la propriété. Pour ma propre pratique, les Segpa m’ont fait faire un pas immense. Qu’ils en soient ici remerciés. Et qu’ils m’excusent de les avoir mis dans une galère avec ce cercle de parole d’un autre monde.

L'une des phrases choisies par les élèves pour afficher.
L’une des phrases choisies par les élèves pour parler du coaching
*Anne-Catherine Bousquel a rendu compte d’une expérience trés intéressante d’accompagnement d’une classe de BTS dans l’ouvrage collectif “comprendre et pratiquer l’approche narrative, à paraître l’automne prochain chez Dunod-Interéditions

15 réflexions au sujet de « Cérémonie définitionnelle : la leçon des Segpa »

  1. Loic, c’est un commentaire MAGNIFIQUE qui me touche énormément. Cette expérience avec les SEGPA a été très importante pour moi aussi, elle a confirmé mon envie de continuer à développer l’approche narrative dans les communautés. J’espère que nos chemins se croiseront à nouveau un jour et je vous souhaite de mettre en application ce que vous avez appris pour prendre votre vie en mains et réaliser ce qui vous tient le plus à coeur.

  2. Bonjour, tout dabbort je tenais a remercier Dina est pierre d’avoir était present a notre colége Jean Perrin je ne sais comment vous en remercier Une année tout plein de bonheur avec dina et pierre tout simplement super J’ai lue tout le texte qui etait en Haut il ma vraiment touché Jatentd votre livre avec impatience Moi qui n’aime pas la lecture je vais le lire pour moi tout dabbort et pour vous .J’imagine la trés belle Histoire qui sera presenter dans ce magnifique livre. je ne sais vraiment pas comment vous en remercier ma cher Dina . Je vous les aussi dire que tout les programe que nous avons fait resteron toujour en moi vue que cet une tres belle activité. La preuve Dina ma demander ce que je ferai de ma vie profésionels je lui est di O la la La boulangerie patiserie un métier que je voulais faire depuis que j’était tout petit met … Ensuite je suis partie tout droit vert la Coiffure Met ensuite dans la restauration O la la Commen ece Posible . La musiques de Pierre ma fait des frisson sans rigoller je penser vraiment pas que cet magnifiques coacth etait aussi interesser a la SEGPA on aurai vraiment penser que tout le monde penser que la segpa etait des “NUL” Met vous nous avez prouvé que NON Merci encore . Si je pourai refaire du coacthing sa serai avec une grande Porte ouverte merci encore je ne sais vraimen comment vous en remercier gros bisous est je vous souhaite une trés bonne continuation. a Dina est a Pierre…

    Gros bisous a vous Je vous atribue une note de 20/20 vraiment comment faire mieux que sa IMPOSIBLE ………

    Loic Henriques Ps: Jvous adore je ne vous oublierai jamais

  3. Le point qui me fait réagir concerne ” l’avant”,:
    La mise en situation spatiale par la création du cercle a en quelque sorte détruit la construction; construction , elle, liée au temps . Le cercle , c’est spatial, la parole c’est du temps .Et puis la parole reprend le dessus.

    Alors je pense à toutes les préparations de fêtes, Noël , par exemple où les mains dans la farine pétrissent, le papier cadeau défile, les boules s’animent, et le jour tant attendu arrive, le couvert est dressé, la table devient le cercle de parole et un petit rien vient fissurer cette construction où le temps a agi.Alors il faut un regard nouveau pour découvrir l’histoire de chacun inventée dans ce temps précis et nous transforme .

  4. Thierry, Philippe, moi aussi je vous connais par Françoise et j’apprécie beaucoup vos blogs. Les “intelligences précoces” restent souvent coincées dans les petites cases étriquées de la normalisation qui ne laissent pas d’espace à leur hyper sensibilité, cf. “trop intelligent pour être heureux”, le livre de Jeanne Siaud (Odile Jacob). Toujours plus de la même chose, c’est le cycle de maintenance des histoires dominantes qui se renforcent toujours plus en se produisant de façon récurrente. La narrative offres des voies inédites pour redécouvrir des pans inexploités et “non – histoirisés” de nos expéreinces de vie, pour les raconter, les partager et les documenter. Cela change radicalement la vie des individus et des communautés. Merci à vous deux de vous intéresser à ce travail.

  5. La réciprocité des émotions, Michael White disait : “narrative is a 2-way road” (la narrative est une route à 2 voies) et effectivement, toute croissance, toute compréhension chez le client se traduit par une croissance et une compréhension chez le praticien aussi.

  6. Suis émue avec vous…

    Dans cette démarche magnifique, ce qui me frappe c’est la réciprocité des émotions. Il n’y a que l’authenticité qui peut provoquer ces moments d’exception !
    Suis fière du coaching !!!

    Sandie

  7. La suite. vendredi 22 mai, 3ème cérémonie définitionnelle avec les classes Segpa de Villiers-sur-Marne, Dina m’autorise à publier ceci :

    Forte de notre expérience à Vitry, nous avons fait notre cérémonie de manière moins formelle. Cela a commencé en prenant la forme d’une expo et pendant une heure les jeunes ont accueillis les témoins et commentés les mots et photos debout. Ensuite nous nous sommes assis en cercle tout naturellement, les jeunes étaient détendus. Avant que les témoins n’arrivent je leur avais demandé comment ils souhaitaient se présenter. Ils ont choisis de dire juste leur prénom et une phrase qu’ils ont choisie sur le mur et qu’ils ont décidé de faire vivre. Les témoins se sont présentés également. Dans l’intro j’ai bien expliqué ce qu’était une cérémonie définitionnelle et ce qu’était le rôle de témoin. Et ça a tout changé, tout s’est super bien passé. J’aurais tellement aimé que tu vois ca. Tout ce que nous avions prévu de faire, ils l’ont fait avec un grand bonheur de montrer.

    Ils ont lu des témoignages qu’ils avaient écris pour leurs profs (voir exemples magnifiques) Ceux qui ne voulaient pas lire car trop timides ou autre ont donné leur témoignage à lire à un camarade ou à un témoin directement. Une jeune fille a chanté sur le thème ce que lui a apporté le coaching, je leur ai fait écouté ta chanson (grand moment), un petit groupe a fait un sketch sur le thème rapports profs et jeunes segpa (très drôle). Nous avons eu des retellings de profs magnifiques. Un prof de mécanique a dit « des fois quand je suis fatigué, je ne sais plus pourquoi je fais ce métier et bien maintenant dans ces moments là, je penserais à vous et à ce que vous m’avez apporté et témoigné pour me redonner du courage ». Une jeune fille à dit à un autre prof «Je vous respecte comme un truc de malade, je vous garderais toujours une place dans mon cœur » et le prof à pleuré.

    Comme il y a un Forum Segpa le 28 mai à Choisy le Roi où tous les collèges ont un stand et présentent les travaux des jeunes. L’inspectrice d’académie m’a demandé à la fin si je pouvais lui envoyer ta chanson et les panneaux pour les exposer au Forum et sur le Site internet de l’IA.

    Les exemples de textes :

    «Merci de m’avoir ouvert les yeux. Merci à Mr. Wojtignak , Valette, et Mme Aubry de m’avoir dit que : c’est pas parce que tu es en Segpa que tu n’as pas d’avenir . Merci à Mr. Valette qui était là pour mes problèmes de famille. Merci beaucoup à vous 3. Merci aussi à Mr. Durand , je le respecte comme un truc de malade. Je vous garderais toujours une place dans mon cœur. Merci de m’avoir supportée depuis 4 ans, je vous donne le Brevet pour ça. Et merci à ma petite Tania. Merci à tous.» Mélanie

    «Je remercie toutes les personnes fidèles envers moi, ma classe qui va me manquer beaucoup, tous les profs car grâce à eux je suis plus mature dans ma tête. Merci à Madame Boudy, elle m’a aidée beaucoup, elle est venue me voir à l’hôpital. Merci à Monsieur Durand car il était là pour moi quand j’étais malade. Merci à Monsieur Valette car il est gentil, beau gosse et il m’a appris beaucoup de choses en SVT. Merci à Madame Da Silva et félicitations pour sa petite fille et à Madame Aubry très gentille avec nous et belle. Et pour finir merci à Monsieur Wojtignak de nous avoir appris la mécanique, plus tard je pourrais réparer ma voiture et celle de mon mari.» Aïssata

    Merci Dina, et encore bravo !

  8. Oui, comme le dit aussi Boris Cyrulnik, ce qui fait la différence c’est la façon dont on se raconte l’histoire de ce qui nous arrive. Dina, je suis impressionné par ce que raconte PBS. D’abord, parce que j’ai un fils de bientôt dix-sept ans, diagnostiqué “intelligence précoce” mais qui n’arrive pas à décoller. Ensuite, parce que dans mon milieu – cadres sup – je cotoie des grands garçons (des grandes filles moins) qui ne se racontent pas, me semble-t-il, la bonne histoire. Enfin, parce qu’il me semble aussi qu’en ce temps de crise (qui est surtout selon moi de métamorphose), les organisations et les entreprises ne se racontent pas non plus des histoires de “résilience” mais font toujours plus de la même chose même et surtout quand cela ne donne pas les résulktats escomptés. Alors, comment ouvrir la cage aux oiseaux ? J’ajoute que, à titre professionnel, votre activité m’intéresse.

  9. Ma propre expérience de rencontre avec des enseignants en SEGPA me prouve que nous avons avec cette structure un outil extraordinaire pour mettre debout des enfants malménés par la vie et condamnés d’avance par les “gens bien” . L’expérience de Dina est éviemment passionnante ; elle mériterait d’être étendue, connue, goûtée (plutôt qu’analysée) par tous ceux qu’intéresse le sort de ces jeunes, stigmatisés bêtement par un monde en folie, alors qu’on “peut dire sur eux des choses si belles et si positives”. Merci Pierre, que je peux connaître meiux grâce à Françoise.

  10. Jean Louis ton témoignage m’a terriblement émue. Surtout quand tu évoques « le petit homme » qui n’a jamais oublié le regard bienveillant que l’on a posé un jour sur lui. En te lisant et en voyant avec quelle énergie les jeunes que j’accompagne résistent à leur « mauvaise histoire » je me dis que la « petite Dina » a du lutter elle aussi et je suis enfin fière d’elle.

  11. Magnifique récit Jean-Louis dont je connais la valeur et dont je sais ce qu’il te coûte de le partager, merci ! Il fera chaud au coeur de Valérie, la directrice des Segpa de Vitry et de tous les profs qui donnent leur temps et s’investissent dans l’espoir que certains de leur élèves puissent un jour raconter ce que tu racontes. Dans son retelling, Dina a elle aussi dit qu’elle venait de ces sections “parking” et qu’elle voulait témoigner des difficultés qu’elle a eu a démarer sa carrière dans un domaine qui l’intéressait vraiment, mais aussi donner de l’espoir et leur dire que c’est possible quand même de choisir sa vie. Ton récit Jean-Louis vient se tresser au sien pour épaissir cette option.

  12. Et bien, d’aussi loin que je puisse m’en souvenir, je reprends conscience de ce moment de “transition” que j’ai connue dans un lycée du Pays Basque. Nous étions la classe géographiquement la plus éloignée du centre de vie du collège, les qu’on confiaient à la vie, que l’on regroupaient en désespoir de cause. La classe de transition ce moment entre deux histoires. Une se terminant ou l’on sentaient bien tous, que nous étions différents que les cartes avec lesquelles nous avancions ne correspondaient pas à la carte de ceux qui juge. Notre histoire dominante nous avait conduit dans les derniers retranchement de l’acceptable, l’autre histoire allait nous engager dans des orientations choisies mais majoritairement subies. Le monde du travail, et comme dit la chanson de Pierre les épreuves avec nos moyens. Je ne sais pas ce que sont devenu mes camardes issues de cette classe de transition ou l’ont attendait l’autre moment, le moment ou nous allions enfin sortir de cette peur sourde, de cette sensation d’être jeté au chien, là, au bout du mois de juin, nous allions nous jeter dans la bagarre, mourir peut être?. Ce dont je me souviens, c’est cette femme, brune avec ses cheveux cours, magnifique, aimante, patiente, qui à marquer à jamais mon âme de petit “homme” . Elle m’a souvent donné, sans jamais user de la formule, “vous êtes…”, des espoirs. Elle m’a aidé à construire l’idée que mon histoire pouvait être raconté avec un récit différent. Quand elle est morte, il y quelques années, d’un cancer, mon coeur s’est serré et ce soir encore, je pleure en écrivant ce mail en la revoyant sur mon cinéma Paradiso. Aujourd’hui, il me reste un doute, souvent,qui s’exprime quand je me lance dans des actions, mais quel parcours réalisé. Merci Dina.

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