Karoshi

karoshi

Certains jours, un épuisement total s’empare de nous et nous donne l’impression que nous n’avons plus aucun  pouvoir sur notre vie.

Ces épisodes de vide nous donnent l’occasion de relire le merveilleux livre de Reine-Marie Halbout, “savoir être coach” (Eyrolles), nourri des conférences qu’elle donne depuis des années sur l’hygiène de vie du coach et de réfléchir à ce que ce sentiment d’impuissance nous dit de notre relation avec la toute-puissance.

Et de se délecter de cette phrase de Marie-Louise von Frantz qu’elle cite à ce propos et qui notait que les thérapeutes (mais aussi bien, ajoute Reine-Marie, les coachs) affublés du complexe de puissance “se font le plus souvent malmener par des clients assoiffés de puissance autant qu’eux ou bien ils se retrouvent à la tête d’un exaspérant jardin d’enfants qui les importunera d’intarissables exigences.”

5 réflexions au sujet de « Karoshi »

  1. J’ajoute que le souci sincère et altruiste que l’on exprime pour la mine de l’autre peut être lu comme un récit qui n’a rien à voir avec lui mais tout à voir avec ce qui dans la représentation que l’on a de sa “mauvaise mine”, nous met en contact avec nos histoires personnelles concernant notre propre santé ou la relation que l’on a avec l’autre qui a “mauvaise mine”. Pfff, oui, c’est fatiguant, décidément…

  2. C’est fatiguant d’être thérapeute, surtout thérapeute “impliqué”. Accompagner, se former, être supervisé, lire, échanger sur ses pratiques.. que de travail sur soi, encore et toujours!
    Il arrive des moments où l’on a envie de tout envoyer balader, de débrancher son cerveau et de se réorienter vers un métier purement manuel.
    J’écris “on” car je partage de temps en temps avec mes collègues le fantasme d’être tapissier d’ameublement ou “enduiseuse” de murs à la chaux. Une histoire qui nous fait du bien et nous aide à dépasser cette baisse d’énergie.

    Quant à la toute-puissance, en est-on forcément affublé lorsque l’on a le désir sincère d’accompagner au mieux son patient? Le système thérapeutique est construit avec le patient, et lorsque l’on se sent impuissant à aider ou au contraire dans la puissance d’y parvenir, comment la relation avec le patient nous sculpte-t-elle pour en arriver à de tels sentiments?Comment sa construction du monde vient-elle rencontrer la nôtre et vice et versa?….

    Pfff! oui, des fois, c’est fatiguant…

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