Jeff Zimmerman a beau avoir l’air d’un Pink Floyd et commencer ses conférences par 5 bonnes minutes de jazz-rock-funk(1), c’est l’un des chercheurs les plus prometteurs dans les relations entre la neurobiologie et la construction des histoires, ce qui se passe dans le cerveau lorsque des récits préférés commencent à émerger.
Il distingue le “soi expérientiel”, immergé dans les expériences de vie, et le “soi mémoriel”‘qui définit notre identité narrative, insistant avec Dan Siegel sur la différence entre cerveau et esprit, le second utilisant le premier et les expériences relationnelles qu’il reçoit pour se constituer en permanence. Notre cerveau est une machine à anticiper et à prédire, avec des flux descendants (liés aux récits) et montants (liés à l’expérience) qui s’équilibrent plus ou moins. Le conflit entre les deux flux ou la prédominance des représentations, très influencées par l’émotion, sur les perceptions nous rend aveugle à notre propre expérience (d’où l’intérêt de la méditation par exemple qui “remet les compteurs à zéro”). Le cerveau n’est pas organisé autour des neurones (électriques), comme on le pense depuis Freud, mais des synapses (chimiques). Continuer la lecture de ET PENDANT CE TEMPS, DANS NOTRE CERVEAU