Merci à tous ceux qui ont participé au grand concours de questions narratives pour empêcher les gens de se jeter du Golden Gate Bridge.
Vous avez tous été super créatifs, un spécial bravo à Lucie pour son inspiration. La réponse de David Epston était : “And what if tomorrow… ?” (“et si demain… ?”) Mais les panneaux n’ont jamais été refaits et les gens se suicident toujours.
Les responsables qui ont en charge la réfection des panneaux ont tellement été impressionnés par cette réponse de Epston qu’ils en sont encore à se dire : “Et si demain….on trouvait une meilleure solution?”.
Ce qui explique une certaine inertie, recherchée pour les postulants suicidaires mais déjà plus gênante chez des décideurs. Le “collectif” est vraiment une chose bien délicate à traiter si on veut être pertinent pour tout le monde…
A propos du suicide : ne serait-ce pas justement à cause de notre faculté à imaginer le futur que nous pouvons envisager de mettre fin à nos jours avec cette vague idée que, une fois mort ce sera mieux ou en tout cas différent? L’homme peut-il vraiment croire et envisager sa mort comme une fin tant qu’il est vivant, n’y a t-il pas une sorte d’espoir insensé que la mort est une solution pour aller mieux? Le néant définitif est-il vraiment concevable pour l’inconscient au présent?
Et vive le moment présent!…