Qu’est-ce qui peut motiver un passage à l’acte aussi pathétiquement voué à l’échec que l’attaque d’un TGV avec des cailloux, sinon une intention métaphorique ?
Quel hypothèse oblique le praticien narratif peut-il formuler sur cette affaire pour y rechercher un sens identitaire et social, non pas sous la forme auto-satisfaite du diagnostic mais en termes d’idées de questions à poser aux protagonistes (ceux qui étaient dehors et ceux qui étaient dedans) ?
La volonté de passer aux journaux télévisés où se reflète en boucle et en jeux de miroirs l’identité dominante des “Apaches” ? Car cette attaque de train s’inscrit dans une trame narratologique : celle du western classique. Où en sommes nous avec nos indiens ? Les avons nous rendus suffisamment invisibles pour qu’ils se poussent du col jusqu’à préfigurer les émeutes qui peuplent nos cauchemars de nantis culturels ? Le problème habite dans la relation entre la (les) personne(s) et le contexte, explique Madigan. Et il ajoute : “mais qui touche les droits d’auteur de l’histoire de problème ?”