Superbe cérémonie de Mémorial de Michael ce soir au Dulwich Center, avec des chants maoris, des déclarations des praticiens et des amis du monde entier, une cantatrice russe, « que ma joie demeure », des témoignages et des histoires hilarantes et émouvantes… et votre serviteur à la guitare. Et également deuxième journée de David Epston, beaucoup mieux que la première.
Les commentaires du post d’hier, notamment ceux de Stéphane et de Fabrice dessinent tout à fait le périmètre du terrain de jeu. Et il n’y a pas une bonne posture et une mauvaise, simplement le fait que l’on peut choisir valeureusement de travailler dans la posture du mouton compétent ou dans celle du berger éthique, c’est une question de choix personnel de style d’accompagnement. J’ai vu ça encore plus fortement aujourd’hui dans la seconde journée du séminaire qui confirme la première. David Epston a produit un travail impressionnant d’intelligence et de profondeur, mais ce n’est pas ça que je fais.
Cela dit, ne nous focalisons pas sur mes petites prises de conscience identitaires qui s’opèrent à l’occasion de la rencontre avec l’Autre, ça valait vraiment le coup de passer deux jours à travailler sur « l’artisanat des questions ». Au delà de la difficulté de trouver des questions « à froid », dans un processus que David Epston compare à l’entraînement d’une équipe de foot (uniquement des passes, contrairement au match qui est une vraie conversation orientée vers la résolution d’un vrai problème et où on marque des buts), voir en direct live comment les questions naissent dans l’esprit d’un des plus grands praticiens narratifs du monde est forcément passionnant et inspirant.
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Comment fabriquer des “bonnes” questions