Archives pour la catégorie Conférences & Workshops

LA NEUROBIOLOGIE ÉCLAIRE LES PRATIQUES NARRATIVES

Nous vous avons parlé ici à plusieurs reprises des travaux de Jeff Zimmermann et Marie-Nathalie Beaudouin sur les passerelles entre la neurobiologie et les pratiques narratives. Nous aurons le plaisir d’accueillir l’auteur de “the skillionnaire in every child” (en cours de traduction et de publication aux EFN) à Paris les 6 et 7 novembre prochains pour un atelier exceptionnel (et en français s’il vous plaît !) Attention, les places sont limitées !

Cet atelier propose une manière radicalement différente de stimuler les compétences émotionnelles. Il est inspiré de recherches fascinantes en neurobiologie, en psychologie de l’attention et en pratiques narratives. En particulier, nous avons aujourd’hui une compréhension sans précédent de la façon dont le cerveau se développe, apprend et change. Continuer la lecture de LA NEUROBIOLOGIE ÉCLAIRE LES PRATIQUES NARRATIVES 

FINES TRACES

Dans son nouveau cycle de conférences à Paris, la Fabrique Narrative présente Stéphane Kovacs : “Des fines traces de soi pour mieux se raconter »

Fines traces est une métaphore. Dans le récit de la personne qui le consulte, le praticien narratif (psychothérapeute, coach, médiateur,..) prête une attention plus soutenue aux éléments susceptibles de renseigner chacun sur les histoires préférées, les talents, les rêves, les espoirs, les principes ou les valeurs. Continuer la lecture de FINES TRACES 

CE QUE JE RETIENS DE DAVID EPSTON

Par Laurence d’Andlau

LE RESPECT IMMENSE DONT DAVID FAIT PREUVE VIS-A-VIS DE LA PERSONNE
La délicatesse avec laquelle il pose ses questions.

Par ex : « est-ce que cela te dérangerait que je m’intéresse à cela ? » ou, « voudrais tu me dire quelque chose de cette vision que tu as eue ce jour-là ? », ou « est-ce quelque chose dont tu veux bien me parler, ou bien est-ce quelque chose que tu veux garder pour toi ? si tu voulais en garder une partie pour toi parce que c’est trop privé, je le comprendrais », ou encore « je peux te demander quelque chose ou puis-je te poser une question ? », ou encore « est-ce agréable pour toi d’évoquer ces souvenirs ? » Continuer la lecture de CE QUE JE RETIENS DE DAVID EPSTON 

QU’EST-CE QU’UNE BONNE QUESTION ?

Un extrait de la Master Class d’Arcachon, avec l’aimable autorisation de David Epston. Traduction de Catherine Mengelle. Pour tous ceux qui considèrent que savoir poser des questions est une forme d’art.

Notes préliminaires sur le « processus de questionnement », 25 ans d’expérience.

(Voir aussi Michael White, 1989, The Process of Questioning: A therapy of literary merit? [L’art du questionnement : thérapie du mérite littéraire ?], Selected Papers, Adelaide, Dulwich Centre Publications)

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L’APPARTENANCE, LE SACRE ET LA LIBERATION

Par Elizabeth Feld

Après les derniers articles de Jean Louis et de Pierre post conférence, je voudrais continuer sur des thèmes évoqués, je suis lente, je réfléchis, je digère encore toute cette riche expérience…

Stephen a ouvert la conférence en disant dans son keynote: ” Be accountable to the privilege you have.” Soyez responsable envers les autres par rapport aux privilèges que vous détenez.  . Il a évoqué ce qui est dit et ce qui est tu ( passé sous silence) (what is said and what is silenced) Toutes les conversations sont spécifiques à la culture (culture-specific).  Ces idées ont fait leitmotiv à travers toute la conférence, et me portent aussi dans mes réflexions.

Dans la conférence nous avons eu plusieurs présentateurs qui intègrent le côté ‘politique’ dans leur travail. Notamment trois ‘keynotes’ : le Just Therapy Team (“Just therapy” est un jeu de mots sur Juste de la thérapie et La thérapie juste- dans le sens de la justesse) avec Charles Waldegrave et  Taimalieutu Kiwi Tamase ,  Rosa Elena Aertega the Battered Women’s Support Services  (les services de soutien pour les femmes battues) et les membres de RainCity housing , une organisation communautaire pour l’accès à l’abri. Chacun soulevant des questions d’ordre différent. Continuer la lecture de L’APPARTENANCE, LE SACRE ET LA LIBERATION 

JET LAG

par Jean-Louis Roux

Dernière journée au soleil sur les terrasses de l’hôtel Coast Plaza, à Vancouver avec Mozart dans les oreilles.

La première chose que je constate dans cette dernière matinée, c’est l’engagement communautaire des personnes. Comme l’a écrit Pierre, nous avons écouté les personnes de la communauté Gay, Lesbiennes et Trans, et ma foi, c’est vrai que le contraste avec ce à quoi l’on croit de la masculinité est assez discordant pour nos pensées. Est-ce un homme, une femme, tout autre chose ? le temps de comprendre le message inconscient que nous cherchons à décoder, l’empreinte de la différence vous étrangle. Ce dont je me rends compte en les écoutant, c’est que contrairement à nous, Européens, ici, les personnes sont rapidement en mesure de créer des communautés militantes et identitaires regroupant les forces vives, les forces faibles, les personnalités dans leur choix de vie, dans leur choix de différences et qui militent fortement pour se protéger et soutenir les personnes de la communauté des agressions, des discriminations des “biens pensants” acteurs de la normalité “un homme, c’est un homme ; une femme, c’est une femme”. Continuer la lecture de JET LAG 

JUST THERAPY : APPARTENANCE, JUSTICE ET SPIRITUALITÉ

Des gens très importants dans le monde narratif, peu connus par les narratiens Français qui ont été plutôt exposés depuis les débuts en 2004 à l’Australie qu’à la Nouvelle Zélande (cela va changer, à commencer par la visite de David Epston à la Fabrique Narrative en septembre).

Charles Waldegrave et Taimalieutu Kiwi Tamasese, fondateurs de la “Just Therapy”  reconnaissent l’importance du contexte et commencent toutes leurs interventions en l’honorant (notamment avec un chant). On peut dire qu’ils ont eu une influence cruciale dans le développement par Michael White du travail avec les communautés.

Selon eux, la plupart des problèmes viennent de l’injustice, même s’ils sont localisés dans les personnes qui subissent cette injustice. Les valeurs sont plus importantes que les techniques. Ils opèrent une distinction entre les ancêtres, le territoire dont vous venez et votre rôle, responsabilites et obligations relatifs à votre héritage, les trois constituant les brins entremêlés de notre appartenance. Ce qui les conduit à être conscients en permanence du contexte et des problèmes de culture, de genre et de privilèges. Continuer la lecture de JUST THERAPY : APPARTENANCE, JUSTICE ET SPIRITUALITÉ 

UNE MYRIADE DE PERSPECTIVES

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Le dialogue intérieur des thérapeutes n’est jamais publié et c’est dommage.

Sekneh Hammoud-Beckett est très honnête dans le récit de l’horreur qu’elle ressent dans certaines situations, et de la façon dont cette horreur fait littéralement “glisser la curiosité de ses doigts”. Son workshop a pour objet “parler de sexualité avec les jeunes” mais il ouvre sur les perspectives politiques, féministes et inter-culturelles (elle est proche de ses origines musulmanes libanaises et le revendique).

Dans le travail thérapeutique, elle ouvre des pistes en installant des métaphores richement décrites, et surtout en proposant à son client d’explorer ce qu’elle appelle “une myriade de perspectives” culturelles différentes, restant toujours consciente de la position privilégiée du thérapeute et de ce qu’il apporte de son imprégnation culturelle. Il n’est pas très fréquent, dans une conférence, d’entendre une telle sincérité sur les doutes et les colères qui viennent visiter nos conversations et cherchent à les faire dévier. Une posture qui se résume par : “Dis moi et j’oublierai, montre moi et je me souviendrai peut-être, implique moi et je pourrai comprendre”.
PBS

VOUS AVEZ DIT OUVERTURE ?

Par Jean-Louis Roux

Comme pour d’autres conférences narratives, celle de Vancouver s’est ouverte avec des chants. (une chanson composée justement par Cathy Richardson, la collègue dont il est question ci-dessus – NDLR)

Stephen Madigan à ouvert la conférence en nous faisant part de ses travaux sur l’individualisme, sa progression et ses effets sur les personnes et le monde. Il nous rappelle aussi les références importantes desquelles il puisse les idées qu’il met en avant en parlant des auteurs comme Foucault et Derrida. Pour soutenir l’importance de ces références, John Winslade avec qui nous avons passe deux jours à la Fabrique Narrative en compagnie de Lorraine Hedtke, sa compagne, anime un workshop sur la théorie de ces auteurs.

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DSM : TOUS LABELLISÉS ?

Keynote sur le DSM V qui succède inexorablement au célèbre DSM IV.
Les thérapeutes narratifs nord américains sont beaucoup plus mobilisés que nous sur le sujet, d’abord parce que les coachs ne sont pas impliqués de la même façon (l’étiquetage prend d’autres formes, plus insidieuses, dans notre monde) et ensuite parce que ce débat n’a pas vraiment “pris” dans notre pays. Le DSM est un manuel qui décrit les pathologies mentales à partir d’identification de symptômes. Tom Strong, un constructionniste social, déconstruit cette tentative d’étiquetage des pathologies mentales et d’internalisation des problèmes au service de l’industrie pharmaceutique, qui influence la rédaction du manuel en fonction des molécules et des classes thérapeutiques disponibles. Il y a des centaines de milliards de dollars en jeu. L’avenir : trouver une pathologie pour chacun d’entre nous pour pouvoir nous médicaliser toute notre vie. “Tout concept de désordre mental est fondé sur un système de valeurs”, résume Tom Strong. En signe de solidarité, je vire mon badge “Presenter” !
PBS