Archives pour la catégorie Conférences & Workshops

UNE THERAPIE DE LA RECONNAISSANCE

Stephen Madigan est à Arcachon pendant trois jours dans le cadre de la Classe de Mer 2011 de la Fabrique Narrative. Voici le magnifique texte d’ouverture par lequel il a démarré hier ce séminaire (traduction de Catherine Mengelle).

Je voudrais commencer par vous transmettre de cordiales salutations du Canada, de la part de ma famille et de mes collègues de Vancouver, et par vous remercier beaucoup de votre invitation.

Un jour, en 1991, pendant ma formation de thérapie narrative en Australie, je me suis retrouvé avec Michael White dans son avion très haut dans le ciel d’Adelaide. Il venait brillamment de me prouver qu’il savait voler comme un oiseau, en utilisant exclusivement les courants d’air chauds ascendants pour s’élever, quand tout à coup, il s’est tourné vers moi et m’a dit : “Tu sais, Stephen, j’ai toujours pensé que les gens qui viennent nous voir sont beaucoup plus intéressants qu’ils ne le disent.” Continuer la lecture de UNE THERAPIE DE LA RECONNAISSANCE 

ET ENSUITE ?

Quatre jours d’ateliers et de conférences, quels sont les idées et les moments les plus marquants, qui vous ont transporté le plus loin dans votre relation avec la narrative ?

C’est une question pour Elizabeth, Isabelle, et Jean-Louis à l’issue de ce marathon narratif brésilien. If some international colleagues would like to share their answers to these question, we would be very glad.

DES DRAPEAUX ET DES HOMMES

Lors d’une panne des casques de traduction, dans la grande tradition brésilienne où le football a une valeur quasi-religieuse et dans la ligne du thème abordé (the Team of Life), différents groupes ont commencé à “meubler” en chantant les hymnes de leurs équipes favorites et en agitant leurs drapeaux.

La question que cela pose est de savoir si chanter l’hymne de son équipe est une revendication identitaire préférée ou une histoire dominante qui isole les gens les uns des autres en les inscrivant dans une vision réductrice et différentielle, ou les deux, ou encore autre chose qui n’a aucun rapport. Mais la réponse est sans aucun doute apportée par la lecture de ces échanges de lettres entre un groupe d’hommes brésiliens et un autre groupe d’hommes australiens aborigènes, des échanges profonds et fraternels sur la vie comme un match de foot, et une illustration du fait que n’importe quelle métaphore peut soit réunir, soit exclure en fonction du contexte et de l’histoire dans laquelle elle s’inscrit.

LA FEE QUI AIDE A GRANDIR

David Epston a donné ce matin une conférence qui commençait par une déconstruction de l’apprentissage de la propreté autour de l’idée communément acceptée (pour des raisons culturelles et sanitaires) que les excréments seraient obligatoirement quelque chose de sale.

Il a revisité l’article de référence qu’il a écrit avec Michael White sur l’encoprésie (celui avec “Sneaky Pooh” -Caca Sournois- qu’ils ont publié en 1983 et qui figure dans leur livre “Les moyens narratifs au service de la thérapie”, Editions Satas) et les réflexions autour des tours que les problèmes peuvent jouer aux enfants et des farces, ou “trucs” dont l’enfant et son équipe (parents, thérapeute, famille…) peuvent jouer en retour aux problèmes.
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UN LIEN ENTRE LA NEUROBIOLOGIE ET LA NARRATIVE ?

Le gros défi conceptuel de cette Conférence Narrative est venu de Jeff Zimmermann et Marie-Nathalie Beaudouin (USA) avec une exploration des liens entre les pratiques narratives et les découvertes récentes en neurobiologie, des liens avec un point d’interrogation mais qui ouvrent des pistes de réflexion passionnantes, interrogent les frontières des idées narratives sur l’identité intentionnelle, et portées de surcroit par des praticiens qui ne sont pas des perdreaux de l’année (1986 pour Jeff et 1994 pour Marie-Nathalie). Ils proposent l’idée d’une neurobiologie interpersonnelle de l’ “homo sapiens sapiens narrativus”.
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UNE CARTE DE L’UNPACKING

Rudi Kronbichler (Autriche) a abordé pour sa part les différents niveaux d’expression de la vie, sous forme d’unités d’expérience et de sens complexes qui peuvent être développées (“dépiautées” ou bien “déballées” = unpacked) en différentes “couches”.

Une même expérience peut faire partie de multiples histoires pour un même individu, qui correspondent à plusieurs thèmes différents. L”Unpacking” est une idée développée par Michael White qui répond à la fois a un objectif de déconstruction au sens Derridien, mais aussi de mise en lumière de l’absent mais implicite et d’exploration des différents niveaux de la vie et font partie d’un faisceau de récits. Continuer la lecture de UNE CARTE DE L’UNPACKING 

DE NOUVEAUX OUTILS DE TRAVAIL AVEC LES COMMUNAUTES

Dans la ligne de l’arbre de vie, de l’équipe de vie ou du cerf-volant de la vie, voici 3 nouvelles métaphores thérapeutiques collectives qui illustrent l’incroyable créativité de la scène narrative brésilienne.

Le rythme de la vie présenté par Adriana Muller (Brésil), qui propose une métaphore musicale faisant travailler les groupes sur : 1. mon instrument composé par une caisse de résonance (les souvenirs précieux) et la partie vibrante (valeurs, compétences) et le son (espoirs, rêves : “où veux tu que ta musique aille, quel public veux tu toucher ?”) ainsi que le public (les personnes importantes pour le client) 2. jouer la chanson (quelle musique je jour aujourd’hui , comment le public réagit-t-il ?) 3.l’orchestre de la vie (mon instrument parmi les autres, correspond à la forêt dans l’arbre de vie), 4. s’accorder (comment pouvons nous jouer ensemble, les challenges auxquels un orchestre est confronté) et 5. Quelle musique allons nous jouer ensemble (la musique de la vie) Continuer la lecture de DE NOUVEAUX OUTILS DE TRAVAIL AVEC LES COMMUNAUTES 

HONORER SES ANCETRES

La cérémonie d’ouverture d’une Conférence Internationale des Thérapies Narratives ne ressemble à rien de connu.

Plutôt que de souhaiter la bienvenue aux participants dans un pays, les organisateurs les accueillent dans une histoire : celle de leur peuple. Des aperçus de cette histoire sont offerts au travers de récits, de photos, et bien sûr de chansons. Dans un pays de musiciens comme le Brésil, ces dernières avaient une place particulière, avec un groupe de percussions, l’hymne national revisité en bossa-nova, des chants traditionnels…

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