Archives pour la catégorie Résistances

Résistance, chocolat et approche narrative


Petite fille, Francine Christophe a porté une grosse étoile jaune sur sa poitrine avant d’être déportée à Bergen-Belsen.

Adulte, elle organise une conférence sur le sujet ” et s’il y avait eu des psys à notre retour des camps en 1945 ? ” L’histoire qu’elle nous en raconte est touchante, puissante et témoigne de la force du lien humain face aux horreurs. La vidéo est émouvante, et le sourire et les mots de Francine à la fin témoignent pour moi une histoire préférée de l’être humain.
Je vous invite à regarder cette vidéo et après, si ça vous parle, de répondre à la question :  ” et s’il y avait eu des praticiens narratifs pour accueillir les gens qui revenaient des camps en 1945 ? ”
Et si Barbara Myerhoff, Michael White, Cheryl White, David Epston, David Denborough, et nous, avions été présents, qu’aurions nous proposé?

Et vous, qu’auriez- vous eu envie de proposer ?

Elizabeth Feld

Souris narrative

Sans titreFrançoise Quennessen, aujourd’hui doyenne des praticiennes narratives françaises, publie un récit sensible et lumineux de sa rencontre avec la thérapie narrative. Une mosaïque de conversations dédiées à ses filles, la vivante et l’absente. L’épigraphe est de Christian Bobin : “j’ai vu un chat couvrir de brindilles la dépouille d’une souris”.

Quand je dis “j’ai fait une thérapie narrative, la question est : “c’est quoi ?” Ce livre est ma réponse; Ma solitude me pesait. “Vivre seule” ou “vivre sans”, sans ma fille morte. J’ai toujours refusé l’idée d’une analyse classique. J’ai eu la chance de rencontrer un “narrapeute” qui m’a proposé de faire l’expérience d’une thérapie par e-mails…

C’est à 74 balais que j’ai attaqué cette thérapie. Enfin, à 82 ans, je vis en paix avec moi. Il ne faut jamais dire qu’on ne peut pas évoluer. Aujourd’hui il y a une “moi avant” et une “moi après” mais ne vous frottez pas à la “moi maintenant”… je n’ai pas changé, c’est mon regard sur la vie qui a changé. De tout cela, il y avait de quoi faire un livre.

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Le voyage de vie

voyage de viePar Dina Scherrer
J’ai découvert, il y a quelques semaines, un nouvel outil narratif passionnant et très efficace qui s’appelle le VOYAGE DE VIE. C’est un outil que l’on doit à David Denborough, tiré de son livre « Retelling the stories of our lives » (re-raconter les histoires de nos vies). Le chapitre concerné s’intitule « Life as a Journey : Migrations of Identity » (La vie comme un voyage : migrations d’identité). Un grand merci à Antonia Benque, une collègue qui s’est formée aux Pratiques Narratives avec nous à Paris, qui nous a fait découvrir ce passage du livre de David et qui l’a traduit en français, avec le regard final d’Elizabeth pour nous le rendre accessible.

Tout comme l’Arbre de vie, il y a quelques années, j’ai tout de suite été séduite par cette nouvelle métaphore qui est un beau moyen d’aborder la vie comme un voyage. Et comme tous les voyages, il y a des chemins parcourus et des chemins encore à parcourir. Il y a les compagnons de route, les lieux que nous avons envie de visiter, les obstacles qui se sont mis sur notre chemin, des souvenirs que nous allons garder, les chansons qui nous ont accompagnés, etc.

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Intégrer la question politique en thérapie ou en coaching : cas de force majeure ?

Combien de souffrances faut-il pour qu’un cœur chavire ? Et quand il chavire, combien de temps lui faut-il encore pour accepter de remettre en cause ce qu’il a appris et tient pour certain ?
Cet article de Richard Brouillette (psychothérapeute installé à Manhattan), posté le 15 mars 2016 dans le New York Times, porte beaucoup d’espoir. David Epston l’a envoyé à Pierre Blanc-Sahnoun et j’ai eu envie de le traduire. Les idées narratives et leurs nombreuses sœurs repoussent inexorablement les frontières de la psychologie moderne dans le monde occidental, et rien ne peut plus les arrêter.
Si j’ai choisi l’approche narrative, c’est exactement pour les raisons que décrit Richard dans cet article, lorsqu’en formation de coaching, je refusais l’idée de faire porter l’entière responsabilité de la résolution des problèmes sur la personne. Aucun des auteurs de développement personnel qu’on me prescrivait alors ne se préoccupait, comme l’a fait Michael White, du contexte « élargi », forcément politique. Leurs pratiques par conséquent ne faisaient à mes yeux que renforcer la culpabilité des personnes en difficulté. Quand j’ai lu Maps, j’ai découvert avec un immense soulagement quelque chose de très différent, dont je retrouve l’esprit dans cet article. Car comme dit David Epston (email du 18 mars 2016) : « Et il faut être clair : c’est comme des esclaves sur des galères romaines qui seraient soignés par des docteurs pour des lésions attribuables au travail répétitif. »

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Pour mieux comprendre le sens des paroles de David, lisez l’article du NYT :

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Jeu de cartes, jeu de coquin-e

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Longtemps, j’ai joué aux cartes. Sans jamais me poser d’autres questions que celles qui me permettaient de faire le pli.

En préparant l’atelier que je vais animer avec Elizabeth Feld sur la déconstruction, je suis tombée sur cette image, qui provient du site internet www.cartes-egalite.com.

Et je réalise qu’il n’a jamais fait aucun doute dans mon esprit que le roi prenait la reine, qui prenait le valet ! Et oui…

Sauf qu’il arrive dans la vie que le roi soit une “queen” et la reine un roi, ou que ce soit parfois encore bien plus compliqué que ça. Mais là… joker, n’est-ce pas ! On ne va pas parler des choses qui fâchent.

Et qu’est-ce qui fait qu’à la belote, dans la couleur d’atout, c’est le valet qui est la carte “maîtresse” ?… Maîtresse, drôle d’expression !

De quels jeux de pouvoir et de quelles prescriptions sociales est ce que ce simple jeu de cartes, que nous mettons très innocemment entre les mains des enfants, est le reflet ? 🙂

Catherine Mengelle

Interventions brèves en entreprise

interventions brèvesUn recueil d’expériences sur les interventions brèves en entreprise vient de sortir chez Interéditions, sous la direction de Gregory le Roy.

Il intéressera certainement celles et ceux qui travaillent avec les idées narratives dans les entreprises et les organisations, nombreux-ses en France du fait de l’historicité particulière des PN dans notre pays. A noter justement dans cet ouvrage, pour la première fois, un chapitre consacré aux pratiques narratives et à leurs applications dans le coaching.

Plus d’infos ici

Souffrance au travail : oubliez le psychologue !

Un article très intéressant de Margherita Nasi dans le “Monde” du 24/1 que nous reprenons dans notre Wiki Pratiques Narratives (voir ici). Il intéressera tous les intervenants en milieu de travail qui ont l’impression de rencontrer des demandes de contrôle social et culturel de la part des entreprises, qui déplorent la pathologisation de la souffrance au travail et son décrochage du contexte élargi -et d’une lecture politique- des rapports de pouvoir au sein de l’organisation.

Un autre regard sur les idées noires

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Charlotte Crettenand (Trame Narrative) a attiré mon attention sur le projet de Joel Glenn Wixson, le Mile Wide Project. Je n’en sais pas beaucoup plus sur le projet lui-même, ni sur Joel, qui est psychologue clinicien, mais j’ai trouvé que ce qu’il disait était très intéressant et narratif. Charlotte m’a répondu : “Normal, c’est un praticien narratif !”.

Le projet se donne comme objectif de changer les conversations thérapeutiques  autour du suicide et des idées noires, sur la base d’une performance musicale. Car Dr Wixson est aussi musicien. Son projet combine sa pratique musicale, sa pratique thérapeutique, et sa propre expérience de l’invitation au suicide.  Il a donc écrit et enregistré une chanson sur le suicide que vous pouvez écouter en lançant cette vidéo. Evidemment c’est en anglais !
Sur une 2ème vidéo, il explique ses intentions et voici à peu près ce qu’il dit (merci beaucoup à Pierre Nassif pour avoir capté les mots qui me manquaient et permis de traduire l’intégralité du discours) : Continuer la lecture de Un autre regard sur les idées noires 

LA MACHINE À REMONTER LE TEMPS EXISTE PAR LE RÉCIT

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Par Olivier Perrin*

Serge Mori nous a offert le 19 novembre un beau moment de partage narratif autour du thème du NarrActeur. Je deviens NarrActeur lorsque je redeviens auteur et acteur de ma vie, si nécessaire grâce à des conversations narratives avec un praticien (coach ou thérapeute).

A travers un riche récit des origines de son travail thérapeutique, Serge a mis en lumière pour nous quelques grands principes qui le guident, inspirés de Michael White et David Epston, mais aussi de Gilles Deleuze, Paul Ricoeur, Moni Elkaïm, et bien d’autres. Continuer la lecture de LA MACHINE À REMONTER LE TEMPS EXISTE PAR LE RÉCIT 

JILL

Jill Freeman_2011Déjà dix jours depuis la Master Class de Jill Freedman et pas un mot dans “Errances Narratives”…

Afin de proposer un espace d’échange entre participant-e-s avant que la Vraie Vie et ses contraintes ne finissent de nous happer à nouveau, afin aussi d’offrir à celles et ceux qui n’ont pas pu venir un reflet de ce beau séminaire sur “le conflit”, voici le petit texte que nous avons lu à Jill pour la remercier à l’issue de ces 4 jours. Et nous espérons de nombreux commentaires autour de la question de savoir où cette Master Class vous a transporté-e où vous n’auriez pas prévu d’aller…

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