JUST THERAPY : APPARTENANCE, JUSTICE ET SPIRITUALITÉ

Des gens très importants dans le monde narratif, peu connus par les narratiens Français qui ont été plutôt exposés depuis les débuts en 2004 à l’Australie qu’à la Nouvelle Zélande (cela va changer, à commencer par la visite de David Epston à la Fabrique Narrative en septembre).

Charles Waldegrave et Taimalieutu Kiwi Tamasese, fondateurs de la “Just Therapy”  reconnaissent l’importance du contexte et commencent toutes leurs interventions en l’honorant (notamment avec un chant). On peut dire qu’ils ont eu une influence cruciale dans le développement par Michael White du travail avec les communautés.

Selon eux, la plupart des problèmes viennent de l’injustice, même s’ils sont localisés dans les personnes qui subissent cette injustice. Les valeurs sont plus importantes que les techniques. Ils opèrent une distinction entre les ancêtres, le territoire dont vous venez et votre rôle, responsabilites et obligations relatifs à votre héritage, les trois constituant les brins entremêlés de notre appartenance. Ce qui les conduit à être conscients en permanence du contexte et des problèmes de culture, de genre et de privilèges.

Nous transmettons l’ensemble de ces éléments d’appartenance aux générations futures, ce qui fait que nous appartenons à la fois aux générations passées et futures. Nos premières expériences du “soin”, du langage et du soin vient de nos familles. Elles nous enseignent nos compétences à vivre, à lutter et à mourir. Ceci s’oppose aux sciences sociales qui présentent à un universalisme objectif et vérifiable. Nourries par lesidees individualistes, elles minimisent la diversité des expériences et rendent invisibles les significations culturelles. La thérapie universelle est fondée sur la généralisation des problèmes. La culture est la première expression d’appartenance. Ils la célèbrent et recherchent des formes d’accompagnement adaptées à chaque culture. Exclure la culture des pratiques thérapeutiques, c’est rendre invisibles les traditions de guérison développées dans chaque culture. C’est refuser de considérer dans chaque culture la puissance du sacré et du spirituel. C’est accréditer l’idée que la spiritualité est devenu quelque chose d’effrayant et de pathologisé dans la société occidentale alors que toute spiritualité nous interroge sur la justice et l’amour. La preuve, c’est que même en écrivant cela ici et maintenant, j’ai une vague appréhension que la Police de la Pensée connue sous le nom de MIVILUDES ne vienne frapper à ma porte aux petites heures de l’aube.

Appliquez ces idées quelques secondes aux entreprises et vous ouvrez de nombreuses pistes de réflexion enthousiasmantes pour notre travail de coachs. Ces gens là sont des géants, ce post ne rend pas suffisamment honneur à l’exigence d’intégrité qu’ils placent dans chaque instant de leur travail et de leur vie.