Par Elizabeth Feld
Envoyée spéciale à Adelaide

Dans une Keynote passionnante mais simple et riche , Jill Freedman nous parle de la documentation, celle que font nos clients…

Elle nous a parlé de Mélissa dans groupe des gens ayant fait TS (tentative de suicide). C’est un groupe ou les gens ne parlent pas beaucoup .
Elle leur demande:
What do you hold onto to stay alive?
À quoi te tiens-tu pour rester en vie?
Elle reçoit quelques réponses, quand même. Et elle en fait un Document qui liste les réponses et le leur donne la fois suivante.

Chaque fois elle alimente le document de leurs réflexions et leur donne.

Après qq semaines elle demande., ‘ça va comment pour vous, ce groupe?’
Un homme répond:
‘Je déteste ce groupe, mais ça vaut le coup de venir pour avoir ce morceau de papier que vous donnez. ‘

Une lettre qui vaut 3,2-4,5 séances

Ça vaut la peine. Bcp d’entre nous le faisons pas….

Questions, souvent c’est nous qui nous faisons les docs. Jill parle des docs que les gens, les clients, font eux mêmes. Illustrations de sa pratique ( thérapeute américaine). Elle parle du processus de la fabrication.

Elle donne un exemple:
Couple hétérosexuel , elle demande: ‘que pensez vous que votre relation dirait sur…?’

‘Si votre relation entendait ce que vs aviez dit, qu’en pensez vous?’

Les deux ne trouvent pas de réponses, ils sont sans réponses, un peu confus. Mais ils ont l’habitude d’aller au cafe après la séance. Au café après. Ils décidèrent d’écrire une lettre qui serait écrite par la relation pour eux.
En voilà qq extraits:
Chers Sarah et Tom,
J’ai l’impression que vs êtes des collègues… Moi, j’ ai besoin de savoir que vs êtes spécial l’un pour l’autre…que vs ayez envie de vous contacter, vous toucher etc. …

Est ce que ça vous aiderait si vs écriviez tout ce qu’il vs importe pour sentir proche de l’en et de l’autre. …
Ça pourrait être un lexique. Sarah- Tom …
Et elle signa:
Avec espoir, ne me décevez pas,
votre relation.

Ce fut un point tournant dans la thérapie. Pas binaire. Mais mettre la relation dans l’équation.

Sarah- Tom lexique comme idée. Ils ne l’ont pas fait, mais….

Un autre exemple: Nancy. Qui a été violée. N arrive avec un compte écrit sur le viol et me demanda si elle peut me le lire. Elle le lit avec honte, auto- dénigration, culpabilisation….

Je lui demande si elle écrivait en 3 eme personne, à qq d’autre.
Elle revient avec ce récit qu’elle lit avec larmes, elle a reconnu que la personne avait été traumatisée , sans que ce soit sa faute …

Docs peuvent se développer à travers le temps. 

Ex: Mitzi. Déçue isolée et bloquée. Espoir à déménager à Chicago, larguée par partenaire. Histoire que tout se reproduise.
Perte, déception, sans espoir. Les thèmes de travail , difficile.
Elle est seule et dans son temps de libre, elle se balade souvent dans les librairies.

Jill lui évoque l’idée d’un “Journal de gratitude” qu’elle avait vu dans une librairie. Un journal ou il est demandé d’écrire 3 choses de positives de la journée. Mitzi dit: ‘Ça ne marcherait pas pour moi, car rien ne marche pour moi… Je parlerai de choses simples..il ne se passe rien dans ma vie de bien…’

Elle revient elle dit qu’elle était dans une librairie, se souvint du journal, et l’acheta. Mais, dit – elle, ça n’a servi à rien …’
Jill lui demande si serait ok pour elle l’amener et le lire.
‘C’est Boring, ennuyeux , ‘lui dit Mitzi
Ça fait rien lui dit Jill
La prochaine séance, elle arrive avec le journal et commence à le lire

Odeur de savon, dormir toute la nuit, citron dans coca,… Marcher dans la rue, odeur de savon, goût de citron dans coca, ….dormir toute la nuit, le soleil le matin, l’odeur du citron dans le coca, dormir toute la nuit…. Marcher sous le soleil, l’odeur du savon…

À un certain moment Jill sentait que le ton de voix changeait légèrement…

Après l’avoir lu , elle dit avoir un sentiment de plénitude. ‘Quand on les met tous ensemble ça paraît très beau’ dit elle avec un sourire.

‘Quand elle a dit que c’était pas important, j’ai persisté’, nous dit Jill. ‘Nous donnons un contexte et retelling, sur docs qui sont écrits à l’extérieur de la thérapie. Le fait de le lire à voix haute fait qu’on devient Témoin….

Exemple de conversations de Deconstruction.

X , 39 ans.
Excitée par rencontre avec un homme, elle avait déjà mis une croix dessus, pour avoir une relation avec un homme, fonder une famille…. . Mais finalement, la relation se termine. Voulait parler avec moi, moi je n’étais pas la, en déplacement.
Donc ce qu’elle fait: elle réfléchit à qui est ce qu’elle connaît qui aurait du savoir sur comment vivre si une relation termine qui fait vivre un rêve et qu’en terminant la relation, il est bien possible que le rêve ne puisse se réaliser.
Elle décida d’Interviewer des gens qui sauraient et en faire un document.
(NDLR : Ca rappelle le travail de Sabine Vermeire, voir ici)
Quand je reviens, elle me dit qu’elle a rédige cette liste, et me la lit:
Liste des 9 points….

Ok de partager ce document? Oui dit elle.

Doc non- écrite

Johannesburg personnes HIV+. J’ai un collègue qui travaille avec, et je suis allée visiter le groupe qu’elle anime.
Ils font des Boîtes de mémoire ( memory boxes) pour héritage spirituel , ce qu’ils veulent laisser derrière eux. Surprise par joie dans la pièce. Collages, dessins, remplir les boîtes. Remembering à l’envers, graver chansons, interviewer. Ils prennent des Photos et les mettent.

Christine travaille avec Barbara qui a enfant qui a 8 ans, ne voulait pas que fille sache qu’elle (la mère) à le sida et va mourir . Christine désemparée. Je lui parle des boîtes à mémoire. Et donc Christine parle a Barbara de ces boites, du concept des boîtes à mémoire. Ok, Barbara devient excitée. Fait la boite toute seule après la séance et la ramène la prochaine séance . Cecie permet de changer la conversation, autour des limites et frontières dans sa vie et ce qu’elle veut que sa fille sache autour de sa maladie et mortalité. Elle dit: ‘ J’ai décidé que je veux plutôt lui, donner la boite et lui parler de mon HIV pour partager les histoires que j’y a mises moi- même.’

Qq un a fait une boite pour soi-même dans l’avenir. Pour commémorer son premier job en tant de travailleur social. Elle y a inclus une Lettre a elle même dans l’avenir, et sur ses espoirs.

Documents de soi même à soi même, exemples :

Cassette Pep talk ( conversation motivationnelle) pour se jouer en temps de désespoir

Demander à une amie de prendre des photos d’elle en bons moments. Mettre sur le mur.
Les regarder dans les moments bas.

Notre rôle dans ce processus:

1. les gens ont plus tendance d’en faire pour eux- mêmes si nous- même on a introduit les documents de notre part dans notre travail. Nous créons une culture de documentation

2. Les personnes ont plus tendance à documenter dans un mode d’expression qui leur fait plaisir ou qu’ils maîtrisent déjà.
On peut rediger pour eux un Document autour du processus de faire un document.

3. plutot que de donner un devoir , proposer de façon légère comme idée

4. description d’autres documents peut aider.
5. Des fois on les accompagne lentement plutôt que lui laisser seule avec projet
Aussi ne veut pas expérience d’échec.

À quoi servent documents :

Inviter à expérience d’une autre perspective

Exemple. Couple retrouve vieux document issu de thérapie d’il y a qq années auparavant. Ils sont excités de constater qu’ils avaient accompli toutes leurs intentions sur le doc: Bon sentiment!
2. Invitation aux personnes à réfléchir ou à faire écho sur ce que nous avons fait dans notre travail ( surtout vers fin du travail ensemble).

Travail avec une équipe

Pouvez vous faire un document ensemble qui reflète le travail que nous avons fait ensemble ( illustration). Ils avaient décidé sur processus, chacun fait une ligne qui converge vers le centre, écrit ce qui est important pour lui sur sa ligne.
Lignes représentent leurs objectifs, ce qui se passe est que sur les lignes qui convergent vers le centre, les gens écrivent sur les lignes des autres, ils font des ponts entre les lignes; tout cela n’était pas prévu dans la séance de planif. (photo) L’importance de la créativité. Il se passe qq chose dans le processus créatif, ( les gens écrivent sur les lignes des autres, pas planifié. Les choses qui se passent pendant le processus. ).

Avec les enfants, livres. Qu’ils peuvent ajouter une page eux mêmes.

Exemple doc de Mary. 2 fils. Perte de son partenaire, Sy, à l’âge de 40 ans,
Conversations de Remembering en thérapie.
Une initiative familiale en sort, ils peignent le Portrait de Sy a la maison. Avec les noms de gens qui l’aiment, ex ‘love you, Mary. ‘
( voir illustration en ouverture )

Jill Freedman sera en France à la Fabrique Narrative pour une Master Class de 3 jours en septembre 2015. Ne ratez pas cette opportunité exceptionnelle. Plus d’info en temps utile sur ce blog.