Il existe une médecine narrative. C’est quelque chose de relativement nouveau en France, où l’on peut trouver un prolongement des idées que nous pratiquons dans d’autres disciplines d’accompagnement.
La médecine narrative, enseignée dans certaines facs mais pas partout, s’intéresse en priorité à la relation entre le soignant et le patient, et à l’histoire que le patient se raconte sur sa maladie. Cette histoire est forcément influencée par la façon dont le soignant « met en récit » la maladie et prend le temps ou non d’expliquer et d’écouter. Entre un patient qui se croit condamné et un autre, atteint de la même maladie, qui sait qu’il a une bonne chance de s’en sortir s’il lutte et dont les compétences à résister aux symptômes ont été reconnues et encouragées, le pronostic et la durée de vie, mais surtout la qualité du temps et des relations, seront entièrement différents.
Pour ceux qui ont la chance d’être à Paris le mercredi 30 novembre, une table ronde réunit tous les acteurs importants de ce nouveau développement de la médecine. A priori, aucun Bordelais ne sera là-bas à ce moment-là, donc n’hésitez pas, si vous y assistez, à prendre des notes et à les partager…
Cette histoire d’accorder de plus en plus d’importance aux récits des gens est en train d’envahir tous les domaines de la guérison. C’est un phénomène irrésistible, à l’image du travail de Michael White, David Epston et de tous ceux qui ont été séduits par leur idées ! 🙂