Notre deuxième interviewée dans le cadre de la préparation des Journées Narratives Francophones de juin est Laure Maurin, qui propose un atelier sur les récits du corps et la façon de les questionner.
Qui es tu et quelle est ta relation avec les pratiques narratives ?
Spécialisée dans l’éducation et le handicap, formée à La Fabrique narrative de Bordeaux, j’ai acquis une connaissance et une écoute du corps en pratiquant et en enseignant le yoga depuis plus de 20 ans. J’exerce aujourd’hui en tant que thérapeute narrative sur le Bassin d’Arcachon, et j’interviens également auprès d’adultes malades mentaux en foyer occupationnel.
Peux-tu nous présenter ton atelier ?
Le corps a souvent été considéré par le discours dominant en occident comme une enveloppe , un véhicule que l’on pourrait contrôler, modeler, punir ou transformer à sa guise. La posture du praticien narratif permet d’y voir un co-auteur ou un “commentateur” du récit du client et d’y repérer les fines traces d’un autre récit possible. Comment inventer des questions poétiques qui permettent au corps de se raconter ?
Avec quoi aimerais-tu que les participants repartent ?
Comment repérer les fines traces exprimées par le corps et aller les questionner lorsque nous les voyons apparaître au cours du récit ? Un mouvement, un pied ou une main qui s’agite , un regard qui s’échappe. Ou alors un symptôme qui s’exprime, un mal au dos, des mains moites, la gorge nouée : tout ceci vient en contrepoint du récit et raconte une autre histoire. Je souhaite dans cet atelier montrer comment aborder ces questions et “interviewer des parties du corps” à travers des exercices pratiques et un partage d’expériences.
Très beau sujet, Laure! Ça donne envie 🙂
Elizabeth