Voir David Epston fabriquer des questions puissantes et poétiques, comme un ébéniste fait naître un chef d’œuvre d’un humble morceau de bois, c’est assister au spectacle de la pure virtuosité.
Mais une virtuosité gentille, généreuse, qui a pour intention de vous montrer la route et de vous pousser gentiment dans le dos pour vous faire avancer. C’est voir le langage se désarticuler et se réorganiser pour atteindre au plus profond de l’histoire du client. C’est voir, avec fascination, naître et se développer une contre-histoire, s’écrire à quatre mains un roman dont le client est le héros, un roman d’aventures qui remplace progressivement la sinistre tragédie dans laquelle il est enfermé.
C’est abandonner les micro-cartes comme des cannes qui nous ont appris à marcher pour nous lancer sur le vaste océan du “développement d’histoires riches”, abandonner les dernières tentations pontifiantes qui nous poussaient à expliquer pour, comme le disait Michael White, “tout transformer en questions” avec une sauvage jubilation.
Nous espérons que vos commentaires restitueront un peu de la richesse, de la diversité et de la puissance de ces trois jours passés à voler avec un Maître dans le ciel du sens et du lien.
“Je me suis senti tellement plus vivant que cela a changé ma vie”
Cette phrase d’un danseur parlant de son expérience de West Side Story pourrait être celle d’une personne accompagnée par David Epston.
Tellement de vie dans ce séminaire de 3 jours, tellement d’enseignements et d’Enseignement.
Plongée dans ce groupe et ce bain narratifs, j’ai le sentiment enthousiasmant que nous pourrions ensemble construire une “contre-histoire” plus vivante que l’histoire dominante de crise mondiale et de “bientôt fin du monde”.
Dans les entretiens de David Epston il se passe un bouleversement, comme une inversion des pôles ou conversion des valeurs. DE est alors passeur de la mort vers la vie. Ce dont nous avons été observateurs avec les difficiles cas extrêmes visionnés met pour moi en évidence la force “d’une histoire riche” dans un entretien narratif : elle réveille ou stimule des valeurs de vie, elle met plus de vie dans la vie !
Pour aller vers ce chemin, il s’agit de construire une véritable histoire vivante avec des évènements forts de sens, du suspens, des émotions, des personnages, des images..
“Le Maître” par ces questions ciselées s’adressant à la dimensions sacrée de chaque personne, depuis une curiosité sincère et bienveillante, construit ces riches histoires et amène à faire des liens improblables entre évènements vécus, périodes de vie, personnages de vie..
Une merveilleuse imagination ancrée dans la réalité des expériences vécues !
Comme pour les histoires, il y avait compétition : entre la pluie, la grisaille du dehors et la chaleur, la lumière du dedans …! mais pas de suspense !
La grande, l’immense virtuosité, de David, offerte en partage.
Sa générosité nous comble et nous remplis, dans la durée.
merci à lui,
merci à tous.
Merci à toute l’équipe de la Fabrique pour cette fabuleuse rencontre dans des conditions d’accueil très agréables. Merci à toutes et à tous pour ces moments d’échange et de convivialité et à Luc pour ces jolies photos. Merci aux copines (Françoise, Noellyn, Frédérique A) et à Joseph pour ces moments ensemble d’entraide, d’échange et de détente formidables. Je poursuis agréablement avec la lecture de D. EPSTON.
Bien à vous tous,
Frédérique B.
Si j’étais un ordinateur je dirais que j’ai reçu une sérieuse mise à jour pour booster mes applications.
Mais je suis une humaine qui a vécu un moment d’enchantement, de poésie, sous le charme du pouvoir magique des questions qui redonnent à l’homme sa place de créateur, d’être fondamentalement en devenir.
Les effets de l’observateur, comme dirait David, c’est pour moi une furieuse envie de pratiquer pour découvrir toutes ces incroyables histoires que sont nos vies.
Grâce à sa générosité et à son talent, David nous a montré pas à pas comment construire une bonne histoire dans un infini respect de la personne avec elle et pour elle. Une histoire de suspens qui nous tient en haleine et va éclaircir questions après questions (62,3 par séance d’une heure) les mystères de sa vie et de sa relation au problème. Chaque fois, nous espérons que l’histoire préférée sortira vainqueur du combat contre l’histoire dominante de problème.
J’ai mieux compris grâce aux vidéos et aux démonstrations, comment une histoire pouvait rendre les gens dignes et diluer la honte. J’ai senti que l’échafaudage (idée que j’avais encore du mal à intégrer) est un échafaudage littéraire (narratif) pour co-créer une bonne histoire à partir des événements heureux et riches de la personne et grâce à l’appel de ses alliés (témoins et remembrements).
J’ai appréhendé aussi comment utiliser notre expertise et nos richesses (nos savoirs issus de l’expérience) en les transformant en questions.
Encore une fois, que ce soit dans sa philosophie comme dans sa pratique, en étant centrée sur la construction narrative plutôt que sur un diagnostic ou sur l’expression des ressentis et besoins, l’approche narrative se distingue des approches classiques.
Bien sûr, ces rencontres sont aussi des moments joyeux. J’ai été heureuse de revoir des amis, d’en rencontrer de nouveau en dégustant un plateau de de coquillages sur un entre deux mers, en marchant sur la plage ou sous la pluie. Ce sont des moments importants pour notre pratique et pour élargir notre famille narrative.
Pour les absents son livre de sera une consolation et un enseignement.