Par Sandie Rimbert
J’ai eu la chance de faire la connaissance de John Stillmann de passage en France pour la Master Class organisée à la Coop RH et de partager de très beaux moments de créativité et d’émotions au sein du petit groupe de « narratiens » (une création en live d’Elizabeth, notre 1ere journée à peine commencée) réunis pour l’occasion. Deux jours d’une incroyable densité créative avec la production de dessins, mises en scène, modelages, chansons se formant individuellement ou collectivement avec une facilité étonnante.
La variété des voies possibles pour étoffer nos histoires préférées, voilà une idée que je vais garder précieusement tant elle ouvre des perspectives d’interventions narratives « encore plus infinies », c’est pour dire, que je ne l’aurais imaginée.
Emprunter d’autres langages, complémentaires aux mots, pour tracer de nouveaux chemins et accéder plus vite à l’émotion, au cœur de son identité. Donner une nouvelle consistance aux idées aidantes pour soi en les connectant à des images, des sons, des formes sculptées.
D’une certaine manière, c’est un travail d’externalisation qui est à l’œuvre en permettant de poser un autre regard sur ce qui vient de « sortir de soi ».
Le plus fascinant c’est le naturel avec lequel la pâte à modeler prend forme, avec quelle justesse le corps se met en mouvement, avec quelle spontanéité les feutres et crayons de couleurs sont guidés sur le papier … Les réponses sont là, à l’intérieur, qui pourrait encore en douter ?
Je repars aussi avec l’idée que les productions dites « créatives » représentent un levier puissant pour se relier les uns les autres, pour dissoudre les oppositions, pour créer de la ressemblance en permettant l’expression de petits bouts d’humanité. Petits bouts souvent à fleur de peau qui gagneraient à s’exprimer plus souvent.
(voir aussi “une réponse à la chanson des survivants” rajouté à la fin de l’article précédent)
Cette chanson est magnifique et en l’écoutant, je replonge dans l’ambiance étonnante de notre master class.
C’est énorme et je revois John, les yeux émerveillés de ce qui se passait et plein de fierté que sa contribution micro y soit pour qque chose.
Je suis définitivement pour !… pour la poésie, le chant, la danse, le dessin, la sculpture, le théâtre, les marionnettes, le barbouillage, le modelage, la construction, la déclamation, le mime, le découpage, le collage, la photo, le film, le roman, la peinture, la musique, le rythme, la gravure, le jardinage, etc.
Hier j’ai assisté à un superbe et très grand vol de grues au-dessus de chez moi, qui faisait bcp de bruit. C’était un spectacle extraordinaire. C’était aussi la sortie des écoles primaires, mais personne ne semblait intéressé de faire lever la tête aux enfants. J’ai essayé de dire “Regardez”, mais sans succès. Sans doute fallait-il rentrer vite pour regarder la télé. J’ai longtemps regardé les grues s’éloigner vers le sud, toute seule sur mon trottoir.
Un grand merci à Elizabeth, Pierre et John pour la qualité de ces 2 jours chaleureux et partagés.
Et merci aussi de nous avoir déjà envoyé la chanson – si émouvante – et le document de John qui nous offre une vision épurée, imagée et concrète de l’approche narrative.
Un grand merci pour cette chanson magnifique qui restitue notre émotion et la couleur unisson de nos coeurs. Les mots et la musique sauvent ces moments uniques et intenses que nous avons passés ensemble durant ces deux journées. Cette musique me relie profondément aux cœurs des enfants et des survivants du Rwanda.
Merci à Elisabeth et à John qui nous ont fait de beaux cadeaux en ouvrant de nouveaux espoirs et chemins possibles pour ceux que nous accompagnons en « randonnée narrative » pour un moment de leur vie.
Deux jours inoubliables de créativité, d’éclats de rire, d’émotions et de bienveillance.
La chanson est très bien arrangée, et très émouvante.
Nos œuvres, sculptures et dessins témoignent de cette richesse.