Aurélie a souffert de la violence et des abus d’un père tyrannique pendant toute son enfance. Lorsqu’on lui pose la question de savoir comment elle a pu en réchapper et garder un semblant de prise sur sa vie, elle dit qu’elle est “solide dans le fond” et se définit comme une “dure à cuire”. “Qui vous a appris à être comme cela ?” demande le praticien. “Mon père, répond-t-elle, mais je déteste me dire que je lui ressemble peut-être par certains côtés”.
Le “re-membering” (remembrement ou regroupement dans certaines traductions) est une forme de conversation, mise au point par Michael White et utilisée très courament dans l’approche narrative pour “épaissir” une histoire préféree en explorant ses origines sociales et relationnelles. Il part du principe que l’identité est un projet social et vise donc à repérer les personnes ou personnages (réels ou imaginaires) qui ont soutenu le client dans l’élaboration d’idées et de pratiques qui contredisaient les idées favorites de l’histoire de problème (“si je suis battue, c’est que je suis mauvaise”). Fondée sur les travaux de l’anthropologue Barbara Myerhoff, cette façon de travailler permet aux clients de se relier à nouveau avec des personnages perdus de vue ou un peu oubliés, qui ont pourtant contribué à la construction des parties les plus précieuses de leur identité.
Sauf que parfois, comme dans le cas d’Aurélie, le même personnage a été le plus puissant vassal de l’histoire dominante mais également et de façon minoritaire, a apporté des expériences et des récits qui ont permis au client de lui échapper. Comment s’y retrouver ? Comment ne pas laisser toute conversation thérapeutique se faire réenvahir par le récit dominant, écrasant les frêles pousses d’une histoire alternative ? Une voie intéressante me semble-t-il consiste à scinder le personnage en deux “sous-personnages” qui portent des noms et ont des caractéristiques différents : le “Monstre” et le “Chevalier”, et de remembrer uniquement avec l’une des parties. Cette conversation permet de réexplorer les thèmes identitaires préférés dissimulés à l’ombre de la facette malfaisante du personnage. Il ne s’agit pas (surtout pas !) de réconciliation ni de pardon, mais d’accepter plus facilement des compétences ou des savoirs utiles qui ne soient pas instantanément disqualifiés par leur provenance “maléfique”.
Avez-vous déjà mené de tels remembrements “partiels” ? Quelles ont été les conclusions auxquelles sont parvenus vos clients ? Et vous, quelles nouvelles idées en avez vous retirées pour votre travail ?
(Pour plus d’informations sur les conversations de remembrement, voir “Dire bonjour à nouveau”, le célèbre article de Michael White publié sur Croisements Narratifs, le site de Béatrice Dameron et également le chapitre correspondant dans “Qu’est ce que l’approche narrative” d’Alice Morgan, trad. Catherine Mengelle, Editions Hermann-l’Entrepôt)
C’est vraiment pour ce type de conversation que ce blog a été créé. Merci à tous pour ces réflexions éclairantes et passionnantes !
Pour compléter l’explication de Catherine concernant la pratique du clivage, j’ajouterai que suivant les travaux de Melanie Klein qui font autorité en ce qui concerne le développement précoce du moi, il fait partie des mécanismes de défense les plus archaïques mis en place dès les premiers temps de la vie du nourrisson. Pour résumer M. Klein très grossièrement, dès les premiers mois de sa vie, le nourrisson met en place le clivage comme mécanisme de défense pour soulager l’angoisse suscitée par les tensions entre la pulsion de mort et la pulsion de vie qui menacent la tendance à l’intégration de son moi. Dans sa position paranoïde-schizoïde, le moi du nourrisson se cliverait et projetterait au dehors la partie de lui-même qui contient la pulsion de mort. Dans leur genèse, les défenses psychanalytiques ont donc la même fonction que dans la compréhension narrative : celle de protéger quelque chose d’essentiel à la survie de la personne.
D’après ce que j’en ai appris, les conversations narratives n’ont pas pour but de séparer les bons et les mauvais objets, ni les bonnes et les mauvaises personnes. En ce qui concerne les personnes, ce serait un leurre qui aboutirait bien souvent à consolider le problème. Et il ne s’agit pas –comme Michael White le rappelle souvent- de « recadrage positif », mais d’explorer la complexité des relations que les personnes entretiennent avec des situations, des problèmes, des valeurs, ou encore avec d’autres personnes.
Les conversations narratives ne s’intéressent pas à l’essence ou aux propriétés des personnes, mais aux relations entre elles (S. Madigan). Ce sont les relations qui sont mises au centre des pratiques de déconstruction. Autrement dit, re membrer consiste à explorer avec le client les relations avec une personne qui lui ont permis de nourrir quelque chose de précieux pour lui. Et tant mieux s’il s’agit d’un parent par ailleurs craint ou détesté : c’est ce qui permettra au client d’avancer en fortifiant ses histoires alternatives –ou, suivant le terme finalement choisi par Michael, « subordonnées », car subordonnées à l’existence d’une histoire dominante- et de les reconnaitre comme telles en leur donnant du sens.
Pour évoquer une convergence dans le champ thérapeutique, cette nécessité n’est pas une découverte exclusive de l’approche narrative. Elle est depuis longtemps défendue par des psychanalystes français, notamment les élèves de F. Dolto spécialisés dans la prise en charge d’enfants battus. C’est le cas par exemple de Claude Halmos et de Caroline Eliacheff. Cette dernière insiste sur la nécessité –et parfois la difficulté- pour les équipes soignantes de s’interdire de juger un parent, même condamné pour violences, comme « mauvais ». Elle recommande d’expliquer à l’enfant que le parent a été condamné à juste titre pour avoir transgressé la loi, en séparant bien la personne des faits commis. Agir autrement et stigmatiser le parent comme « mauvais » aboutirait juste à priver l’enfant d’une part essentielle de son identité selon elle.
Sans prétention aucune, voici ce que j’ai compris du clivage version psychanalyse, présenté comme l’un des mécanismes de défense.
Le clivage consisterait à maintenir en soi la coexistence de deux modes de pensées antinomiques (on pourrait dire de deux histoires).
Dans le cas de maltraitance par ex, le clivage permettrait de maintenir un lien positif avec le parent envers et contre tout, et empêcherait l’accès à l’ambivalence. Le parent ne pourrait ainsi être à la fois aimé et critiqué. Il serait idéalisé par une partie du psychisme de l’enfant, redouté et haï par une autre partie. Ces deux parties ne communiqueraient pas et seraient maintenues séparées.
Le clivage serait un mécanisme de défense que la personne mettrait en oeuvre pour éviter d’être débordé par l’angoisse ou l’impuissance ou….
Au final, ça peut donner ” Oui, mon père ne s’occupait pas de moi quand j’étais petit, il était terrible et terrifiant quand il se mettait en colère. Et en même temps, c’était un bon père que j’aime toujours. S’il était inattentif, c’est parce que ça n’allait pas avec maman.”
Je ne sais pas si je suis bien claire.. J’ai réagi à l’évocation du “monstre” et du “chevalier” avec mes émotions plus qu’avec ma tête. Le terme “clivage” est venu comme trace d’un long passage dans les terres psychanalytiques.
Accéder à l’ambivalence peut être un long travail d’acceptation du “côté obscur” (pour reprendre l’évocation de Star wars) et pouvoir appréhender l’autre et s’appréhender soi comme étant multi-histoires coexistantes.
Je voulais mettre l’accent sur la prudence et la précaution qui me semblent nécessaires face à ces constructions “clivées”, béquilles de survie que l’on peut entendre comme tentatives de résistance.
Je ne doute pas que cette idée psychanalytique soit transposable en langage narratif, en termes d’histoires. Mais là, j’ai encore moins de prétention…
J’espère néanmoins vous avoir répondu Catherine.
Je pense qu’il ne faut pas focaliser sur l’opposition entre les différentes facettes des personnages et passer de tout mauvais à tout bon, mais utiliser cela pour faire émerger ce que David Denborough appelle “une description riche”. J’ai eu l’occasion hier de faire une conversation de remembrement avec… L’Islam. Le client avait rompu avec ses origines et cette conversation lui a permis d’honorer les valeurs et talents de vie que sa famille et lui avaient pu puiser dans cette tradition. Le client se sentait “relié” et “plus dense”, et aussi “moins anxieux” du fait d’avoir exploré de nouvelles significations et des effets “non-histoirisés” de l’Islam dans sa vie, même s’il n’était pas religieux ni croyant (et cela ne l’a pas rendu religieux pour autant !)
Cette notion de clivage est nouvelle pour moi. Je ne connais pas la psychanalyse. Pourtant, ce nouveau commentaire m’a beaucoup fait réfléchir et revenir à l’idée, essentielle, que re-membrer, c’est avant tout aider son client à décider qui il souhaite garder dans son club de vie, qui il aimerait bien retrouver et réintégrer dans le club et qui il préfèrerait évincer de la liste des membres. Avant d’aider son client à retisser des liens avec les personnes qui font partie de sa vie, le praticien doit s’assurer qu’ils font bien partie de son club. Du coup, je me demande si c’est souhaitable d’utiliser la partie “ange” du “monstre”, qui n’en reste pas moins un “monstre” et ne doit sans doute pas faire partie du club. Quelle est mon intention quand je donne de cet homme une image “positive” ? La question me secoue.
Catherine, peux-tu en dire un peu plus sur le clivage ?
“l’occasion d’explorer quelque chose de la complexité de nos histoires et intentions, plutôt que des moments de pure célébration consacrés aux « bonnes personnes » de notre vie” écrit Béatrice. Il me semble effectivement très important de garder en tête l’intention de ces conversations de remembrement.
En particulier, lorsque la personne en question porte à la fois les histoires dominante et alternative!
Vous parlez d’ambivalence. Cela me paraît un thème essentiel à explorer en pareil cas. J’ai pu vivre et me rendre compte, personnellement et dans ma pratique, que la résistance à une histoire de maltraitance notamment peut prendre la forme de ce que les psychanalystes appellent un “clivage”. Inviter le patient à se représenter les histoires de “monstre” d’un côté et de “chevalier” d’un autre, si le praticien n’est pas encore tout à fait expérimenté et prêt, pourrait conduire à renforcer le clivage.
Or accepter l’ambivalence du parent maltraitant me paraît essentiel à l’acceptation de sa propre ambivalence.
Et ça commence peut-être par l’exploration intime du praticien narratif de sa propre ambivalence..
Quels commentaires enrichissants ! Pour rebondir sur la métaphore de Dark Vador, qui titille mon intérêt pour les super-héros et leur impact sur la vie des clients, je voudrais aussi pointer que le remembrement se fait également en sens inverse au cours du dernier combat, Luke dit à son père qu’il sent de la bonté en lui et ceci permet à Dark Vador de se remettre en contact avec l’histoire et l’identité d’Anakin, disant à son fils qu’il l’a « sauvé » à travers cela. Ce qui illustre aussi la réflexion de Béatrice sur l’invitation à explorer des territoires de complexité dans notre identité et à accueillir l’ambivalence dans notre vie plutôt que de renforcer les définitions et les visions totalisantes, quitte à les “sous-traiter” à notre Panthéon personnel.
Merci beaucoup pour cet article et ses commentaires. Il me donne une piste importante pour sortir de cette impasse que j’ai souvent rencontrée dans mes entretiens. Il me permet également d’accepter et de raconter l’histoire de mes propres compétences en créativité.
Je réalise que cette idée correspond à une conversation récente que j’ai eue avec une jeune amie, diagnostiquée schizophrène depuis des années, qui a beaucoup de mal à évoquer son père, très violent, imprévisible, fantasque, mais également ancien musicien de l’Opéra de Paris, que j’ai bien connu quand je vivais à Paris. Tous les problèmes qu’elle a rencontrés dans sa vie sont liés à ce personnage et toute sa famille maternelle (la seule proche d’elle car son père est argentin), sa mère, divorcée, sa grand-mère, ses oncles et tantes, ses cousines, entretiennent le souvenir d’un monstre. L’autre jour, je lui ai raconté la rencontre de ses parents et l’amour fou qu’ils se portaient (et qui l’a fait naître), la grande originalité de leur couple, le plaisir que j’avais eu à travailler et discuter avec son père, le talent de ses parents pour la passion, passion qui a fini par détruire ce qu’elle avait construit, avec la même force. Elle m’a dit que de savoir cela lui avait fait beaucoup de bien, qu’elle n’avait jamais soupçonné cet amour entre eux. Cela n’enlève rien à la violence de son père, mais lui ouvre une petite porte pour accepter ce qu’elle pressent qui lui vient de lui (sa sensibilité artistique notamment). Je lui ai aussi donné des disques de musique classique que son père avait enregistrés (elle n’en avait aucun). Elle les a pris avec beaucoup de solennité.
Je repense à une de ses réflexions un jour :
-“Catherine, est-ce que tu crois que j’ai envie de coucher avec mon père ?
– Pourquoi tu me demandes ça ?
– C’est mon psy qui me l’a expliqué hier. Il dit que j’irai mieux quand j’aurai accepté cette idée.
– Et toi, t’en penses quoi ? T’aurais envie de coucher avec lui ?
– Non, vraiment pas.
– Tu dois bien le savoir mieux que personne. Je ne pense pas non plus que tu aies envie de ça, te connaissant.”
Son psy la considère comme le problème. C’est ravageur. Pourtant, il a sans doute raison sur le fait que ce père n’est pas banal et qu’une certaine admiration doit subsister malgré tout le mal qu’il lui a fait. J’ai tendance à penser que cette admiration est une matière intéressante à travailler, pour sa propre identité.
Bonjour,
Je n’ai pas utilisé les remembrements partiels. En revanche il m’arrive de me sentir tiraillé avec mes client(e)s comme vous auriez pu l’être avec Aurélie au moment où elle relie sa capacité à être une “dure à cuire” avec un père à qui elle déteste ressembler.
C’est le cas quand un client utilise une métaphore guerrière, il dit vouloir le réduire en fumée, pour décrire le genre de relation qu’il espère nouer avec son problème. C’est le cas quand un client décrit une vie saturée par une difficultés à laquelle il accorde, en même temps qu’il la déteste, de l’intérêt et de la gratitude. Que faire en pareille situation ?
Je dis au client ce que je ressens, en l’occurence un sentiment de tiraillement qui obscurcit ma vision de la conduite à tenir dans notre conversation, et je l’invite à m’aider en m’indiquant sa préférence.
Dans le cas d’Aurélie si nous sommes dans une conversation qui se déroule dans le cadre du territoire des histoires préférées je lui demanderai quelle importance elle accorde à sa compétence de dur à cuire, si elle souhaite que nous poursuivions l’élaboration de récits autour d’Aurélie la dure à cuire, si elle souhaite que nous poursuivions en dépit du fait qu’elle déteste ressembler à son pére, je lui demanderai de m’indiquer comment elle aimerait poursuivre la conversation eu égard à ce lien qu’elle vient de faire ?
Je joue la transparence en ce qui concerne ce qui se produit pour moi en tant que praticien, je ressens de l’embarras et je suis incertain sur la suite à donner, et je mets mon client dans la position d’être bien placé pour savoir quelle direction emprunter.
Cette posture, transparence et invitation au client d’intervenir sur le processus de la conversation, des Pratiques Narratives et je ne me lasse pas d’apprécier son efficacité quand ce genre d’occasion se présente. C’est une posture dont l’utilisation à ce genre de moment serait complémentaire à l’utilisation des “sous personnages” que vous présentez.
L’histoire d’Aurélie m’a touché. Comme elle j’ai détesté mon père et ressentit beaucoup de difficulté à me reconnaître quelques unes de ses forces et quelque uns de ses travers. Donc en lisant son témoignage j’ai ressenti de la sympathie pour le courage qui consiste à se donner la permission, surtout dans une culture judéo-chrétienne, de dire que l’on déteste l’idée de ressembler à son père.
Le thème traversé par Aurélie me transporte aussi vers sa fertilité puisque je réalise sa présence dans nos cultures occidentales comme le rappelle le visage à deux faces qui sert d’illustration à votre billet : se découvrir un aspect de soi hérité d’un personage auquel on détesterait ressembler c’est la trame de l’histoire personnelle de Luke Skywalker, qui est en même temps fils d’Anakin Skywalker et de Dark Vador, deux pères radicalement différents l’un de l’autre dans une seule et même personne, et dont l’un est non seulement détesté par Luke mais combattu arme à la main.
Bien à vous
D’après ce que j’en ai appris au cours de ma pratique, les conversations de re membrement offrent l’occasion d’explorer quelque chose de la complexité de nos histoires et intentions, plutôt que des moments de pure célébration consacrés aux « bonnes personnes » de notre vie.
J’ai connu aussi une cliente qui, un peu comme la tienne, reconnaissait dans la force qui lui avait permis de tenir pendant une enfance difficile quelque chose de la « rage » qui animait son père tyrannique. Un autre qui, évoquant le souvenir d’un frère ainé chéri, disparu alors qu’il était à peine âgé de vingt ans, ne pouvait néanmoins retenir sa colère contre ce frère qui s’était « laissé mourir ». Pourtant, le cancer des os qui avait emporté le jeune homme dans de terribles souffrances ne semblait pas lui avoir beaucoup laissé le choix. Ce sentiment d’abandon occupait la vie de mon client depuis quelque vingt cinq ans. Nous l’avons exploré en relation avec ce qu’il a défini comme une formidable « capacité d’acceptation » qui s’était exprimée en de nombreuses occasions chez son grand frère. Qu’il y ait eu ou non une relation, ce client a peu après été capable de « faire des adieux » à une relation toxique pour lui, et dont il n’avait jusque là pas réussi à « décrocher ».
Il y a eu aussi ce client effondré à la suite du suicide d’une sœur dont il avait été très proche, puis dont les circonstances de sa vie l’avaient éloigné. Evoquer la ténacité et la très grande persévérance que sa sœur avait montrées jusque dans sa volonté de mettre fin à sa vie a pu contribuer à ce qu’il se re connecte à une valeur dont il avait besoin pour s’accrocher, lui, à sa propre vie et à son choix de rester un père et un époux présent à sa famille…
Les conversations de re membrement offrent des occasions de nous accepter comme multi histoires : avec dans notre vie des histoires de victime et des histoires de prédateur, des histoires d’ange et de bête. C’est en les reconnaissant comme nôtres que nous nous ouvrons la possibilité de choisir parmi elles celles que nous voulons développer. Et pour paraphraser le « qui veut faire l’ange fait la bête » de Pascal, vouloir reconnaitre exclusivement celles qui nous placent en situation héroïque ou victimaire aboutirait à nous priver –et sans doute à priver nos clients- des conditions de ce choix.
Tout à fait d’accord avec vous Catherine. Par ailleurs, “Cartes des pratiques narratives” au delà de son immense qualité met l’accent sur les micro-cartes, qui sont une métaphore pédagogique très souple et pratique, mais que beaucoup de gens ont tendance à confondre avec un processus ou une méthodologie, se replaçant de fait en position centrée.
Effectivement. Néanmoins, “Cartes des pratiques narratives” est un ouvrage très technique et les deux références citées dans l’article me paraissent plus abordables pour s’initier à ce type de conversation.
Le livre d’Alice Morgan, est incontournable à plus d’un titre. J’en profite pour féliciter Catherine pour la qualité de sa traduction. Quelle clarté…
A propos des “re-membering conversations”,ne faut il pas se référer également au chapitre 3 de “Cartes des pratiques narratives” de Michael White. (éditions Satas) ???