J’ai demande a l’Oncle Wally la permission d’utiliser sa photo et il a partagé quelques éléments identitaires de sa culture que je voudrais partager avec vous.
(cliquer sur les photos pour les voir en grand)
En utilisant sa photo, il souhaite que l’on mette son nom tribal: Agwar Coondabar. Ce qu’il porte sur la tête est un traditionnel ‘headdress’. Coondabar veut dire Sea Hawk. Il est du peuple de Manbarra. Il vient de du peuple de l’emu du côté de son père , du côté de sa mère il vient du peuple de la tortue de mer.
Quand on a un totem, on ne peut pas manger cet animal. On n’a pas le droit de se marier avec qq un de sa tribu, pour ne pas empoisonner le sang.
Il me parla des langues, qu’ils essayent de réclamer pour l’identité. Mais il y en a beaucoup. La ou il habite, une communauté aborigène, ils sont à peu près 2500 personnes, et il y a 52 tribus qui y sont représentés, tous là par la ré- location.
Il me montra aussi un livre qui est un peu comme son ‘album familial ” Professional Savages’ ( les sauvages professionnels) de Rosalyn Poignant. Un récit sur la prise en captivité des peuples aborigènes pour les montrer dans des cirques, en Europe et aux USA, ceci illustré avec des photos de personnes, il me montra la photo d’une jeune femme, princesse au départ, prise en captivité. Il me montra la photo de la tombe d’un de ses ancêtres, mort dans le Ohio aux USA, qui a pu être réclamé et ramené à sa terré d’origine. Il me raconta que lors de la cérémonie d’enterrement ici, les nuages se réunirent juste au dessus, et il tomba pendant une petit moment de fortes pluies, la ou ils l’enterreraient, comme si la terre pleurait. .
Son album me fait penser à mon attirance personnelle au photos de Roman Vishniak sur le ‘peuple disparu’ , les photos des moments de vie dans les shtetel, qui sont aussi pour moi comme un album familial de mes ancêtres, disparus. Et mon attachement à ce livre.
Elizabeth Feld
Envoyée spéciale
NB : Auntie Barbara a bien évidemment donné elle aussi sa permission pour que sa photo soit publiée ici.
Merci Elisabeth de nous faire partager ce témoignage émouvant
Sylvie