Nous trimballons souvent avec nous une histoire dominante sur le thème de la légitimité dont l’un des effets sur notre vie est de nous empêcher de nous sentir à notre place d’accompagnant.
C’est le cas d’à peu près tous les jeunes coachs ou intervenants narratifs que j’ai formés, autour de la question de savoir ce qui les rend légitimes à accompagner autrui dans un travail de changement et à se faire payer pour cela. L’une des activités de cette histoire dans la vie des coachs étant de les faire se sentir très nuls et très mal a leur aise, certains développent diverses façons de résister aux effets de cette histoire parmi lesquelles : trop en donner au client et avoir toujours l’impression qu’on n’en a jamais assez fait, attendre qu’il se passe des choses importantes dans les séances du genre mega-insight qui change la vision du monde du client, se remettre en cause si le client “n’avance pas assez vite”, accumuler les outils, les formations, les stages et les certifications bien officielles et rassurantes, s’inscrire dans de multiples associations professionnelles et obtenir toutes les certifications et titularisations disponibles sur le marché… Il faut voir à qui le crime profite, l’histoire d’illégitimité permet de garder le pouvoir sur le jeune praticien et de lui vendre bien des choses !
Autant de figures du centrage qui font glisser la peur du coach, son envie de bien faire, au centre de la séance, l’empêchant ainsi de rentrer en relation avec son client autrement qu’a travers le brouillard de ses propres appréhensions. La charge de déontologie de la Société Française de Coaching dit que “le coach s’autorise en conscience à exercer cette fonction à partir de sa formation, de son expérience et de sa supervision initiale”, s’inscrivant en cela dans la tradition psychanalytique qui a tant influencé ses fondateurs. Mais franchement, même si notre cortex applaudit des deux mains, ça nous fait une belle jambe ! (pour une explication plus technique de la rémanence des histoires dominantes de ce type, voir en commentaire)
En ce qui me concerne, j’ai été pendant très longtemps et dans beaucoup de domaines de ma vie une victime permanente de cette histoire. Les traces des multiples façons dont je me suis efforcé d’ y résister de mon mieux sont visibles dans ma biographie professionnelle, pour le moins palimpsestique ! Mais l’autre soir, alors que j’allais accompagné de mes collègues Jean-Louis Roux et Catherine Mengelle, rencontrer les psychologues du travail d’ Aquitaine dans le cadre d’une invitation a parler de la Narrative, j’ai realisé une chose incroyable : cette histoire avec laquelle j’avais vécu toute ma vie n’avait plus d’effet sur moi face a ces gens, au demeurant très cordiaux et accueillants, qui étaient tous de “vrais psys” titulaires de ce fameux DESS.
En réfléchissant à cela, je me suis rendu compte qu’il y avait une idée qui me permettait de réduire pratiquement a néant les effets de cette histoire. L’identité est une construction sociale. Je suis légitime aux yeux de certains, et pas légitime aux yeux de certains autres. Et je m’en fiche. Il y a un moment où cela m’est devenu égal, vraisemblablement l’hiver dernier en Australie, où j’étais un parmi 400 praticiens d’une diversité incroyable d’origines, de pratiques, d’ethnies, de parcours, de traditions et de folklores. Et je n’ai jamais entendu personne dire : “je suis praticien narratif” (à part un Français présent là-bas), mais plutôt : “je suis ceci ou cela et j’utilise les idées narratives dans mon travail”.
Ce qui m’aide à me sentir légitime aussi, et ce qui inspire mon travail d’enseignement dans l’intention que tous les élèves de la Fabrique Narrative se sentent eux-aussi légitimes le plus rapidement et le plus solidement possible, c’est ce que disait souvent Michael White, Michael qui a été si souvent exclu et méprisé par les églises officielles de la thérapie familiale: “pratiquez, inventez et créez en toute liberté”.
Merci Pierre pour cet éclairage : je sens bien la justesse quand tu parles de la présence en nous du public de nos histoires dominantes ou préférées. Merci Béatrice pour ce dernier commentaire : voir nos vacillements comme des opportunités de développement est très exaltant pour moi. Merci pour ce sujet Pierre, tellement important pour toute personne, quelque soit son role profesionnel, mais aussi parent … grand parent … et je suis sure que j’en oublie !
Merci Béatrice. Votre commentaire est une très bonne leçon.
J’adore cette histoire, Sandrine, parce que je trouve qu’elle illustre très concrètement le processus d’apprentissage qui permet d’aller de : « ce que je sais maintenant » à : « ce que je pourrais savoir maintenant », et qui est superbement modélisé dans les travaux de David Grove sur la connaissance émergente (www.powerofsix.com). Pour faire court, les premières étapes consistent à affirmer, expliquer et renforcer le problème ou l’affirmation initiale. Ce n’est qu’à partir d’un vacillement assumé (le doute que tu dis éprouver, Sandrine et que tu élabores pour le partager avec sa cliente), et d’une possibilité de destruction (les difficultés de l’entreprise, le caractère insupportable de la situation), que de nouveaux apprentissages et de nouvelles options peuvent émerger. A ce moment –que tu évoques en guise d’épilogue- le problème initial parait très loin, ou très petit, et sa qualité de « problème » devient quasi incompréhensible, vue de ce nouvel « ici et maintenant ».
Ca me rappelle aussi l’insistance avec laquelle nous avons demandé aux coauteurs de notre livre collectif « comprendre et pratiquer l’approche narrative » de faire partager justement leurs doutes et hésitations dans leurs contributions : parce que ce sont ces vacillements à partir d’une posture d’affirmation qui fournissent un socle pour de nouveaux apprentissages –de nouvelles légitimités ? Un peu comme les traces d’une histoire préférée se détectent dans les failles du discours.
Merci pour cette très belle histoire Sandrine, qui montre que la légitimité arrive “de surcroît” comme conséquence collatérale et inattendue au moment où l’on arrête de s’interroger sur le fait d’être légitime ou pas.
je vais vous raconter une histoire de légitimité qui s’est terminée hier chez une cliente…
il y a presque deux ans, la dirigeante d’une PME vient me voir pour démarrer un coaching car elle est furieuse d’avoir du reprendre les rênes de l’entreprise familiale sous la pression de son père… L’objectif de ce coaching est de rendre “supportable” pour elle cette mission dans laquelle elle s’ennuie terriblement et de réfléchir à que faire de sa vie professionnelle après l’année de sacrifice qu’elle a accepté faute de savoir refuser et par esprit de devoir.
C’est une personne très rationnelle, froide, coupée de ses émotions avec qui je travaille dans de grandes difficultés pour moi: Quelle est la demande ? est ce que je sais m’y prendre ? Mes questions semblent tomber de la lune pour elle… Une fois ou je lui demande de me raconter un morceau de sa journée qui lui a plu, elle ne trouve pas…aucun moment de plaisir dans son travail qui occupe surement 70H de sa semaine…
Je parle à mon superviseur de mon sentiment d’incompétence et il me dit: demande lui si ça l’aide ?
J’en arrive donc à oser lui dire que je suis paumée, que je ne sais pas si ce travail ensemble lui sert à quelque chose et elle me répond qu’elle non plus ne sais pas…….
Vous imaginez comme je me sens légitime à poursuivre l’accompagnement…
Mais elle reprend RV et revient donc je poursuis…
et puis un jour elle me parle d’un problème dans un service qui débouche sur le coaching d’une autre personne dans sa société. Quelques mois plus tard, l’entreprise doit procéder à un PSE.. C’est un coup terrible pour elle qui a donné le meilleur d’elle même pendant un an pour ne pas en récolter les fruits. Elle me demande alors d’accompagner l’entreprise avec pour mission de changer l’état d’esprit des gens pour qu’ils se mettent à travailler avec elle., elle dit alors: “c’est trop dur pour moi de tirer seule cette entreprise, je n’y arriverais pas, soit on y va ensemble soit on va disparaitre.”
Et nous y avons travaillé, avec tous les encadrants de l’entreprise.
Hier alors que je l’interviewais pour préparer un autre travail, je lui ai reposé sans m’en rendre compte une question ancienne mais à l’envers: Comment vous y prenez vous pour réussir à faire ce que vous n’aimez pas dans votre travail?
et elle me répond, mais j’aime tout ce que je fais aujourd’hui…
Alors là on s’est regardé, et on a toute les deux pensé à la même chose, il y a 18 mois… Elle m’a souri, car elle souri beaucoup aujourd’hui, et elle m’a dit, comme quoi, on ne peux jamais savoir…
J’avoue que je me suis sentie drôlement valorisée et légitimée par elle, ma cliente à ce moment là.
Bonjour Pierre,
Merci pour ce billet… Je pense effectivement que la question de la légitimité vis à vis des autres renvoie à la légitimité vis à vis de soi-même…. j’ai eu besoin de formations au départ pour me sentir légitime… et puis je me suis rendue compte que finalement ce n’était pas suffisant, jamais assez…. Aujourd’hui je pense que c’est surtout le travail de développement personnel et la supervision qui m’aident à progresser sur ce chemin… de la confiance en soi finalement.
Comme Marianne, je pensais que dans ce métier avant 40 ans ce n’était pas la peine, j’en avais 35 et pourtant déjà un beau parcours de vie… là encore, chaque histoire de vie est unique… Et se fier l’âge uniquement est une erreur à mon sens… et pourtant j’ai 40 ans dans 2 mois et me sens encore davantage légitime et heureuse de ces 40 ans…est-ce mon âge ou l’expérience qui progressivement gagne en densité ??;) Chaleureusement, Christèle
Pour rédiger ma présentation sur ma plaquette, J’ai mis des mois à trouver les mots qui collent à ce que je pensait être et je tournais en rond autour de cette légitimité.
Sa lecture par d’autres ne pas pas conforter sur l’impact commercial! mais a permis de dire “je suis” et non plus “je pense être”. et cela c’est la légitimité.
Avec ce regard posé sur nous mèmes, nous osons nous libérer du “je ne plais pas à tout le monde”Et les formations , lectures échanges avec nos pairs , renforcent notre différence, notre capacité d’amener de la richesse et par la, renforce notre légitimité.
Je suis une fidèle des errances du net, j’ai hate de passer à l’atelier!
Wow ! Je ne passe plus les portes 🙂
Ce Blog est un espace de liberté alors tu aurais eu bien tort de ne pas intervenir Catherine !
Il faudra reparler de la supervision effectivement. Je pense que c’est un sujet insuffisamment soumis à la distance critique.
J’hésite à intervenir après Pierre, Sandrine, Béatrice et Marianne, mais cette hésitation ne convient pas au ton de l’article !
Alors, je me lance.
Je voulais témoigner du fait que l’objectif de Pierre de nous aider (je participe aux ateliers de la Fabrique Narrative) à nous sentir légitimes a, en ce qui me concerne, été pleinement rempli et je sais que nos prochaines rencontres vont contribuer à épaissir cette histoire.
Je partage complètement l’idée que la légitimité parle de liberté et c’est un truc très important pour moi. Liberté … et art : art de laisser les techniques et les façons des “maîtres” nous nourrir pour laisser peu à peu notre propre manière pointer et notre oeuvre originale se dessiner. Ma légitimité vient avec la liberté que je revendique d’être différente, avec mon besoin vital de ne laisser personne (ni aucune institution) m’enlever mon pouvoir de jugement que je me sens libre de faire évoluer par les moyens qui m’intéressent (lectures notamment, romans, biographies, presse y compris les faits divers, groupes et partages – je laisse le sujet de la supervision de côté aujourd’hui : cette chose semble acquise et n’autoriser aucune réserve ni discussion, pourquoi ?).
Je trouve cette liberté dans les ateliers de Pierre, j’y trouve aussi une communauté d’un très haut niveau d’intelligence humaine. Pour tout cela, merci. Il se passe ici quelque chose de différent.
… Ca relève naturellement de la pure fiction. Et pour que ça le reste, il existe des précautions. Par exemple, ma superviseuse actuelle m’a prévenue dès notre premier entretien qu’elle m’inciterait à changer de lieu de supervision dans un maximum de trois ans. Une mesure d’hygiène à ses yeux, et je l’apprécie comme telle.
Cet article résonne fortement avec mon histoire.
Pour ma part je dirais que la France est très forte pour nous dire que nous ne sommes pas assez, ou trop, ou pas encore…
En ce qui concerne les “psys”, le tradition est qu’on est pas compétent avant au moins 40 ans pour installer son cabinet, et que pour créer sa clientèle, on a intérêt à avoir un sacré réseau.
C’est grâce à mon passage au Québec que j’ai pu me libérer de cette croyance enfermante.
Les portes auxquelles j’ai frappé là-bas se sont toute ouvertes, sans mot de passe, sans passe-droit, sans réseau, juste besoin de “toquer”.
En rentrant à Paris, je me suis dépêchée de créer mon cabinet avant que la grande pensée dominante ne me recroque!
Je me suis donc installée à 28 ans, avec au moins 12 ans d’avance…
Béatrice, tu es ici chez toi. Ta verve et ta vision aiguisée nous font à la fois réfléchir et bien marrer. Un superviseur un peu “brouillé” au plan éthique ? C’est de la fiction, je suppose…
Merci pour ce salutaire papier. Ta façon narrative de l’aborder m’aide à mettre en équations :
• la nécessité croissante de se former pour les coaches et praticiens, qu’ils soient débutants, confirmés ou chevronnés. Personnellement, je me rends compte que plus j’accumule d’expérience, plus je ressens le besoin de compléter ma formation. Et plus vite j’intègre ce que j’apprends et qui nourrit mon identité de praticienne. Mon budget formation a donc tendance à augmenter avec ma capacité à réinvestir mes enseignements, et l’inverse me paraitrait inquiétant.
• l’intérêt économique que représente le marché des coaches et praticiens pour les organisations, avec la multiplication des certifications et labellisations auto référentielles dont la valeur brille essentiellement à l’intérieur des organismes qui les délivrent. Pour une entreprise commerciale, la constitution d’un fichier de prospects qualifiés constituant un investissement lourd, le besoin de fidéliser la clientèle grâce à une offre intégrée s’impose naturellement, avec la multiplication des produits de formation par gammes, des filières de niveaux, et des parcours avec supervision technique intégrée. La logique économique, pour ne parler que d’elle, impose donc un modèle de fonctionnement suivant lequel l’élève méritant, loin de prétendre égaler le maître, doit au contraire s’essouffler à tenter de le suivre dans ses exigences renouvelées (= ses gammes de produits)
• Un coach en apprentissage est appelé à travailler sur des questions qui ne recevront pas de réponse définitive, par exemple : en quoi puis je prétendre être qualifiée pour « aider », ou « accompagner » d’autres personnes ? Puis : qu’est ce qui fait de moi une « suffisamment bonne » praticienne ? A partir de ces questions légitimes, une histoire d’illégitimité s’enclenche facilement, qui encourage chez le praticien une « course au diplôme » -ou à la titularisation ou à l’échalote- dans l’espoir de parfaire le sentiment de sa légitimité à pratiquer. Sentiment qu’il lui sera difficile d’éprouver de façon congruente tant qu’il soumettra l’appréciation de son identité professionnelle à l’appréciation d’un jugement « expert », dont l’encadrement n’est pas précisé.
Ce type d’histoire dominante produit deux effets majeurs qui bloquent l’initiative personnelle: l’enfermement dans un modèle « technique » de pratique avec le conformisme que cela implique, et la dévalorisation de soi qui accompagne le fait de donner son temps et son argent en espérant que le sentiment de légitimité vienne des « maîtres ».
Lesquels maîtres apprécient en réalité rarement que leurs élèves les dépassent, en témoignent les réactions des différentes écoles quand les élèves issus de leurs classes prétendent s’ériger à leur tour en pédagogues…
Personnellement, j’ai construit petit à petit mes lignes de résistance qui me permettent de privilégier la construction sociale de mon identité professionnelle :
• Quand j’achète de la formation, je vise des objectifs pédagogiques déclinés contractuellement ; j’attends en retour de mon paiement une prestation professionnelle qui repose sur des critères éthiques, techniques et pédagogiques, pas une nouvelle direction de conscience
• Je pratique le « tourisme » -je sais, c’est mal vu actuellement- en matière de formation, et le syncrétisme plutôt que l’intégrisme pour ce qui concerne les méthodes de travail. Autrement dit, à partir d’une posture éthique que je choisis dans mon métier, je me forme à différentes approches. Parce que mes clients sont des individus, ou des groupes ou des équipes. Parce qu’ils n’ont pas tous la même culture, les mêmes contraintes, les mêmes objectifs, et que c’est mon métier de m’adapter à eux.
• J’ai un groupe de travail et d’intervision que j’adore, ET je travaille régulièrement avec des pairs sur des techniques nouvelles, ET j’ai aussi un lieu de supervision « non technicien » distinct de tout réseau de pratique ou cursus de formation
• Je n’hésite pas à quitter un superviseur, même excellent technicien, s’il me parait un peu « brouillé » au plan éthique. Et là, il n’y a que moi qui sois légitime pour en juger.
Tu as parfaitement raison Sandrine, c’est vraiment relié en ligne directe à la liberté.
Bon, d’abord toutes mes excuses pour l’alerte e-mail de ce post qui est partie 4 fois, j’ai eu des problèmes techniques pour le publier ce matin et du coup, à chaque fois que je refaisais un réglage, ça renvoyait un mail !
Je voulais rajouter quelque chose en réponse à une question plus technique d’un membre du Groupe Perfectionnement : pourquoi ces histoires de non-légitimité et de nullité continuent à nous harceler alors même que nous avons développé une histoire préférée de valeur professionnelle et de légitimité ?
Il y a certainement plusieurs niveaux d’explication mais j’y vois pour ma part une conséquence directe du fait que nous sommes “reliés” à notre club de vie et à tous ses personnages, en permanence. Toutes les histoires, dominantes, de problèmes, et préférées ont leurs partisans, leurs complices, leurs employés, etc. Ce sont des personnages, c’est à dire des personnes internes. Lorsque tu fais un remembrement avec un ours en peluche ou avec Fifi Brindacier, tu n’interviewe pas la vraie Fifi ou le vrai ours mais la représentation internalisée qu’en a le client.
C’est ce qui explique à mon avis la persistance des histoires dominantes de problèmes : la persistance des publics internes qui accréditent et valident ces histoires. Et chaque fois que nous sommes en contact avec les vraies personnes qui prêtent leur identité à ces personnages, ou bien à des contextes qui ramènent ce type de public au premier plan du Club, les histoires dominantes de problèmes correspondantes se ré-épaississent et leurs effets néfastes dans notre vie et dans notre identité recommencent à accroître leur territoire.
Cette hypothèse est renforcée par le travail de Stephen Madigan (réservez vos places à la Classe de Mer 2010, il va venir !) sur les publics internalisés qui jugent en permanence nos actions et nos pensées. Il ne parle pas d’externalisation mais de “ré-externalisation de prescriptions culturelles internalisées”. Ca fait beaucoup penser au Dialogue Intérieur. Il insiste sur le fait que nos initiatives sont observées en permanence par ces instances internes qui nous incitent à nous auto-évaluer et à nous auto-contrôler.
Voilà les hypothèses techniques que je peux proposer pour expliquer la résurgence, apparemment fortuite, d’une histoire dominante de problème dans notre vie.
Quel bonheur de lire cette libération!
Oui,nous sommes légitimes aux yeux de certains et pas de tous..
Mais quand nous avons construit une histoire de legitimité possible, auprès de certains et notamment de soi même incluant aussi toute sa dimension de ratage, essais, tentatives, c’est plus joyeux je trouve..
Bises