Le sujet du post précédent a donné lieu à des commentaires fort nourris et intéressants. Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, j’invite dans ce blog Reine-Marie Halbout, qui m’a envoyé des réflexions à la fois passionnantes et très émouvantes sur le sujet, que j’ai eu envie de partager avec vous. Reine-Marie est une amie, et l’une des figures du coaching en France. Auteur prolifique dont le dernier “Savoir être coach” (Eyrolles) dont j’avais parlé ici, Reine-Marie est coach et psychanalyste d’orientation jungienne, pratiquant les typologies avec finesse et discernement (elle a introduit le Golden en France). Son ouverture d’esprit et sa posture de travail permettent de tisser de nombreuses passerelles avec l’approche narrative. Je lui laisse la plume.
Cher Pierre,
Je réagis à ton dernier blog sur une histoire française….c’est drôle car le sujet que tu abordes était en train de me « travailler » à travers diverses situations, vécues récemment. Je crois qu’il y a une vraie prise de conscience à faire autour de ces questions mais nous sommes tous pris dans des représentations très fortes concernant une « vie professionnelle réussie » et les blocages sont difficiles à lever.
Je vais te raconter trois histoires qui s’entremêlent :
La première, c’est celle d’une femme qui habite la rue où je travaille, Flora. Ma rue est un village et depuis 10 ans que j’y ai installé mon cabinet, j’ai fini par rencontrer toutes sortes de personnes. Flora est une habituée du salon de coiffure que je fréquente (et dont j’ai parlé dans mon livre). Lorsque je fais sa connaissance, elle a une petite cinquantaine d’années. Elle est très vive, curieuse (nous échangeons de bons conseils de lecture) et a visiblement de fortes compétences relationnelles. Flora est au chômage. Elle a été licenciée de son poste dans le service export d’une grosse PME. Les mois passent, Flora cherche un emploi et ne trouve rien…Elle s’entend dire qu’elle est trop âgée, ou pas assez expérimentée dans tels ou tels secteurs, qu’elle ne parle pas la bonne langue (pourtant, elle en parle déjà trois…) etc…
Les mois passent et Flora reste sur le carreau. Je la vois dépérir et puis un jour, 2 ans et 1/2 après son licenciement, je la croise dans la rue, elle m’arrête et me propose d’aller prendre un café ensemble. Flora a besoin d’un conseil. Elle a repéré une annonce pour un poste de vendeuse dans une des très bonnes boulangeries du quartier. Elle est entrée dans le magasin pour proposer ses services et peut-être plus, car elle pourrait aussi aider à la gestion de la boutique….Le propriétaire lui a fait un très bon accueil, d’abord surpris puis visiblement intéressé par cette femme audacieuse. Lorsque la discussion s’est engagée entre eux, il a évoqué qu’un jour peut-être il chercherait un repreneur pour son affaire qui marche bien…et Flora est attirée par cette perspective qu’elle osait à peine imaginer.
Flora n’en peut plus de son inactivité, elle veut se rendre utile, parler aux gens, s’intégrer de nouveau dans le tissu économique de son pays…mais ses copines lui rétorquent « qu’elle ne peut pas faire vendeuse ! » alors elle hésite et me demande ce que j’en pense.
Ce que j’en pense, tu t’en doutes Pierre, c’est qu’il est urgent pour elle de retrouver du lien social, que cette boulangerie est belle et qu’elle sent bon, que je la voit tout à fait dans ce cadre et qu’à l’entendre en parler, elle est visiblement déjà dans la place !
Cet échange autour d’un café a eu lieu en 2007. Depuis Flora prospère, sifflote lorsque je le croise dans notre rue. Elle a osé franchir le pas …
La deuxième histoire est une histoire de supervision. Une jeune femme qui fait de l’accompagnement professionnel et du reclassement me raconte un accompagnement « difficile » : un homme de 48 ans, ingénieur dans l’aéronautique qui, après deux licenciements douloureux en moins de 10 ans, lui apporte son projet qui est d’ouvrir un camion de vente de pizzas dans sa région d’origine.
Ma supervisée est horrifiée, elle fait tout pour le convaincre d’abandonner…j’entends parler de déclassement social, de prise de risque, de…elle ne sait plus quoi dire, elle s’en étouffe ! Alors je la félicite pour la qualité de son accompagnement qui a permis à cet homme de trouver sa voie et d’oser la mettre en œuvre. Elle me regarde, stupéfaite….nous travaillons sur ses représentations sociales, l’histoire de sa famille, les injonctions qu’elle a subies etc.… beaucoup de découvertes seront partagées pendant ces séances de supervision. Je ne pense pas avoir convaincue cette jeune femme, mais elle a été ébranlée, c’est certain et moi aussi d’ailleurs. J’ai eu le sentiment, grâce à elle, de me délester encore un peu plus d’une partie de mes croyances.
La troisième histoire est celle, terrible, de Paul. Il a 57 ans, est au chômage depuis 2 ans me dit-il mais je pense qu’il cherche encore à préserver une image et qu’il l’est depuis plus longtemps. Il a tout perdu, son métier, son image sociale, il est au bout des allocations chômage et donc sans revenu. Ses enfants et son épouse le méprisent et ses amis l’ont abandonné. S’ajoute à cette situation dramatique, de graves problèmes de santé.
Pour ne pas me laisser me gagner par sa désespérance, je lui raconte l’histoire de Flora (cela m’arrive rarement de raconter des histoires à mes clients, lors d’une première séance) et Paul se met à pleurer. A lui de me raconter une histoire. Il a pensé, il y a quelques années, suite à un premier licenciement (dont il ne m’avait pas encore parlé) reprendre la boulangerie de son oncle et de sa tante, qu’il aimait beaucoup mais il n’a pas osé car il était cadre dirigeant, quand même….Nous resterons sur cette émotion partagée avant de convenir de travailler ensemble sur non pas une recherche d’emploi mais sur une recherche de nouveaux projets de vie.
Voilà pour les histoires. Ce que je comprends, après des années de cheminement personnel qui m’ont permis de quitter le monde du conseil pour m’installer en libéral et faire ce que j’avais vraiment envie de faire, à mon rythme, et des années à accompagner de personnes complètement perdues, azimutées (au sens étymologique du terme) parce qu’elles avaient perdu de vue leur désir professionnel, c’est que cette idée de réussite professionnelle selon des critères de « toujours plus et toujours plus haut » précipite beaucoup de gens dans une spirale diabolique où ils sont coupés d’eux-mêmes.
Je fais l’hypothèse que les enfants savent assez tôt le métier qu’ils veulent exercer. Ils le disent avec leurs mots d’enfants et les possibilités de représentations qui sont les leurs mais ils le savent. Ce projet de métier est le fruit d’un héritage transgénérationnel, que l’enfant reprend de façon inconsciente, et de sa personnalité, unique. Idéalement, le rôle des parents devrait consister à être à l’écoute de ce désir, pour le faire grandir et aider l’enfant à le mettre en lien avec les réalités du monde.
Hum….nous sommes loin de ce schéma et nous assistons la plupart du temps à une terrible entreprise de destruction du projet enfantin par des parents démunis (sauf quand ils ont vécu eux-mêmes une expérience unificatrice et qu’ils exercent le métier qu’ils aiment) et par des professeurs mal informés (c’est pour rester polie), idiots ou sadiques (il y a de formidables exceptions).
Donc, l’enfant sait ce qu’il veut faire plus tard dans la vie, et si on ne l’en détourne pas, les choses ne devraient pas trop mal se passer.
Le problème, en France, c’est que les métiers manuels et de service (c’est-à-dire, en gros, ce qui fait tourner une communauté, un village, une ville, un pays) sont complètement dévalorisés et réservés à ceux qui vont échouer dans le système scolaire….
Que fait l’enfant qui voudrait exercer un de ces métiers, il s’en détourne la plupart du temps et force son adaptation à un tout autre environnement. Cela ne tient pas toujours tout au long d’une vie professionnel car l’effort demandé est tel que toute l’énergie du sujet y passe parfois. Alors quel soulagement de pouvoir créer sa propre activité autour d’un camion à pizza ou de devenir boulangère….
Bref, le chômage pourrait être une belle opportunité pour se retrouver, enfin. Je pense à un article paru dans le journal Le Monde, il a quelques années, sur ces adultes à mi-vie qui avaient suivi de brillants parcours scolaires parce qu’ils étaient bons élèves, et qui s’étaient retrouvés embarqués dans des carrières à succès sauf qu’elles ne correspondaient en rien à leur désir, qu’ils n’avaient jamais eu le droit d’exprimer.
Alors, suite à un petit ou gros accident de la vie, ils se délestaient des parcours obligés pour devenir ébénistes, restaurateurs, libraires, agriculteurs, instituteurs. En vivant cette rupture de ban, ils se situaient enfin à un juste niveau. Leurs témoignages étaient magnifiques.
Amitiés
Reine-Marie
Aimer réparer, aimer comprendre, aimer créer, aimer regarder, aimer quelque chose ou aimer d’une certaine façon… Autant de pistes qui nous mènent jusqu’à nos “vraies valeurs”, celles qui sont ancrées fermement, profondément en nous.
S’accorder le droit d’aller à leur rencontre, les repérer pour ensuite se choisir un métier et des activités qui nous permettent de les honorer chaque jour de notre vie est sans aucun doute le plus beau cadeau que l’on puisse s’offrir.
En honorant nos vraies valeurs chaque jour de notre vie nous avons également toutes les chances de satisfaire nos “vrais besoins” et de nous donner ainsi l’opportunité d’écrire une histoire basée sur l’envie, le désir, le plein…
Joyeux Noël à tous et tous mes voeux de bonheur sur le chemin qui est le vôtre pour l’année à venir.
Il me semble, pour paraphraser Tonton Sigmund, que tout choix d’activité est une biographie involontaire. Un métier où nous nous épanouissants a toujours partie liée avec notre histoire personnelle et la mission, les engagements, les rêves et les espoirs que nous avons choisi comme architecture de notre identité. Celui-ci aime réparer : il sera garagiste, horloger ou médecin. Celle-là aime comprendre : elle sera profiler, chercheuse ou psychanalyste. Un ou deux mots, la plupart du temps rescapés de l’enfance, qui permettent souvent de définir le territoire d’une histoire professionnelle préférée et de roches nouveaux développements dans le paysage de l’action et du choix d’un métier.
Une image me vient en lisant vos commentaires. Lors de bilans de compétences, à la question “que vouliez-vous faire quand vous étiez petit(e)?”, le regard s’échappe, parfois une fraction de seconde, un sourire se dessine, une émotion dilate la pupille et fait briller les yeux.. La personne se reconnecte à son désir d’enfant, (quand il y en a eu, mais souvent, très souvent, il y en a eu un) et c’est presque d’une voix enfantine que la personne répond à la question.
Personnellement, j’adore ce moment!
Il arrive que l’on travaille à partir de ce désir. Parfois, le projet d’orientation est directement lié à ce souvenir. Parfois, la personne élabore à partir du souvenir un projet qui reprend les traits essentiels de cette première projection professionnelle… et parfois, .. rien de tout ça!
Concernant nos enfants, je trouve qu’il est difficile de rester sur le côté, décentré face à leurs choix, d’être “juste” .
En revanche, lorsque l’on a l’opportunité de faire un métier qui nous plaît et nous nourrit, quand on peut s’autoriser à être l’auteur de sa vie, et notamment professionnelle, la force de l’exemple en elle-même m’apparaît puissante. Ils nous voient être heureux, ils nous voient rouspéter, ils nous voient galérer parfois mais ils nous voient aussi défendre notre vie et chercher à être justes face à nos rêves, nos espoirs et nos croyances.
Et ça, c’est déjà pas mal.
Joyeux Noël!
Histoires intéressantes qui illustrent les pesanteurs dans nos soi-disant choix de vie et le plaisir qu’il peut y avoir à s’en libérer. J’ai plus de peine avec >>>l’enfant sait ce qu’il veut faire plus tard dans la vie, et si on ne l’en détourne pas, les choses ne devraient pas trop mal se passer<<< Ceci contrarie toutes mes expériences. Je crois au contraire que l’enfant ne sait en général pas ce qu’il veut. En fait la plupart des gens choisissent selon les circonstances, souvent les fils et filles d’artistes deviennent artistes et les fils de bucherons, bucherons… sauf si… par hasard, un pédago de passage…
Je crois que cette idée mérite débat car, selon moi, l’approche moderne qui consiste à dire « il faut que l’enfant trouve sa vraie voie » conduit à un grand nombre d’échecs pour les jeunes qui s’essayent à trop de choses en pensant qu’un jour ils trouveront leur “vraie” vocation. Souvent, à la fin, ils trouvent l’absence de diplôme, un sentiment d’échec et une insatisfaction générale.
On sait tous que dans tous les jobs, il y a une part qui ne nous plait pas et que, même pour les plus chanceux qui adorent leur boulot, il reste toujours des trucs qui les emm…quiquinent Comme par un effet fractal, quand on se spécialise, qu’on choisit donc la matière qui nous branche, on se retrouve quand même avec un résiduel qui nous casse les pieds. C’est sans doute notre part de malaise existentiel incompressible qui ressort au coin de la courbe fractale.
Il me semble donc, que s’il faut apprendre aux enfants à ne pas s’enfermer dans le cursus obligatoire des bonnes études générales, il faut aussi leur apprendre qu’un travail comporte le plus souvent une part de plaisir et toujours une part de désagrément.
Depuis qu’André a accepté de superviser mon cheminement de nouveau coach je fais des rencontres formidables, avec “des gens” que je connaissais “de loin” comme vous, Reine-Marie et Pierre, et que je sens désormais extrêmement proches. Je suis assidue de vos publications, sur la terre (éditions) et sur le web (blogs), et vous titillez avec bonheur mon intellect et mes émotions. Tellement à dire et en même temps rien à dire sur ces trois histoires. Tout moi y est. Je suis aussi assidue de Jorge Bucay, qui me touche encore plus profondément simplement parce qu’il écrit mais surtout ressent et transmet la vie en Espagnol. Il est désormais publié en Français, si vous souhaitez faire ou refaire sa connaissance, et que je puisse moi aussi vous apporter un de “mes proches”.
Un dernier mot sur les enfants, dont Pierre reprend le sujet à son dernier commentaire, la semaine dernière. Mes enfants adorent les chevaux et tout ce que cela implique: l’air, la nature, l’échange, l’émotion, la liberté. Ils pourront donc tout faire comme métier et c’est comme ça qu’elles (ce sont des filles) le ressentent. Beaucoup de gens leur disent tu vas donc être jockey, monitrice, directrice de centre d’équitation? Et elles répondent: non, pourquoi? Et nous sourions ensemble.
Voilà des commentaires qui viennent épaissir une histoire de liberté, celle de changer de direction professionnelle en fonction du moment de notre vie où nous sommes, en fonction de nos souhaits, de nos intentions et de nos rêves, en fonction des aptitudes que nous nous découvrons ou que nous souhaitons développer au cours de notre existence.
Les enfants savent-ils ce qu’ils veulent faire ? Peut-être pas complètement mais ils savent assurément ce qu’ils aiment et il nous appartient en tant que parent de les aider à transposer ce qui est précieux pour eux en choix d’études et d’activité professionnelle, de leur proposer à bon escient les expériences de vie qui les aideront à élargir leur palette et explorer de nouveaux territoires.
Eh bien ces histoires sont très belles et réconfortantes! en tant que membre de Force femmes, j’accompagne les femmes de plus de 45 ans au chômage et nous cherchons ensemble comment retrouver le chemin d’une vie professionnelle et, la plupart du temps, le chemin d’une vie “tout court”
Et des histoires comme celles que décrit Reine Marie, j’en ai à copnnaître régulièrement ! Une des plus notables est celle d’une femme, styliste talentueuse qui a travaillé avec succès,pendant une vingtaine d’années pour les “grands” de la haute couture… elle est jolie, raffinée, habillée avec recherche….
La crise ayant frappé, elle se retrouve brutalement sur le carreau et, la première fois que je le vois, elle est mal, évidemment, très mal.
Quelque temps plus tard, elle me dit : j’ai bien réfléchi, je vais quitter ce monde de la haute couture, je vais passer des examens de la fonction publique pour travailler au Trésor public, pour devenir agent de perception des impôts….Et la voilà qui se met à ingurgiter pendant plusieurs mois tous les cours, réviser la grammaire, l’orthographe, les mathématiques, l’histoire, les institutions françaises , bref tout ce qu’on apprend pour passer le brevet et le bac….Elle a réussi les écrits et se prépare actuellement aux oraux; elle est contente et me dit que depuis qu’elle a pris cette décision, elle se sent plus en accord avec elle-même ! Magnifique cette histoire, cette volonté, cette énergie, n’est-ce pas?
Et pour terminer, j’ajoute que personnellement, après avoir travaillé pendant 37 ans dans une de nos grandes entreprises françaises à “faire” du marketing, de l’informatique, du budget, des dossiers…et aussi beaucoup de “ronds de jambe”, je prends un grand plaisir à accompagner ces femmes d’expérience qui se trouvent confrontées à un accident de la vie; je suis enfin dans l’authentique, le parler vrai, la relation aux autres et la solidarité; eh bien moi aussi, je me sens plus en accord avec moi-même.
Trouver pour une fois des histoires vraies et qui sonnent comme telles est un bonheur, oserais-je dire un soulagement. Elles revisitent ce sujet de l’intérieur ce qui fait une différence notable. La classification sociale et les préjugés qu’elle véhicule font des dégâts majeurs dans notre société mais n’existe-t’il pas une hypocrisie larvée ? Celle qui consiste à traiter de ces sujets comme s’ils restaient virtuels, ne constituaient pas des faits de vie concrets, terribles à vivre. Qui pose parfois, souvent, des mots lénifiants, des encouragements de bon aloi qui sont aux antipodes des besoins exprimés. Qui veulent aussi s’absoudre du poids de la réalité, parfois difficilement contournable. Celle qui vous contraint parfois à devenir ce que vous ne voulez pas, pour survivre.
Il ya derrière tout cela des notions vraies de valeur humaine, mais qui ne peuvent s’extraire d’une société, d’images, et de courage. Je bute un peu sur la notion d’enfant qui sait souvent ce qu’il veut. C’est faire de lui un être complet, entier, indépendant de son entourage, ce qu’il ne peut et ne sait être, me semble-t’il. Même si le rôle parental est d’aider à cette éclosion, à cette deuxième naissance là, savoir ce que l’on veut être en tant qu’humain.
Mais je rejoins totalement, par expérience et non par théorie d’ailleurs, le fait qu’un accident de vie peut se transformer, par le fruit d ela volonté et du choix, en un pont, un chemin vers un autre soi, le vrai ?
Merci pour ces histoires qui me confortent dans ma démarche auprès des ado qui commence. Avant l’orientation, le choix pratique des filières, il me semble essentiel de les aider à les valeurs profondes qui les animent , leur desirs, les encourager à aller jusqu’au de leur reve pour arriver a la réalité. Mais IL EST URGENT aussi de travailler avec les parents pour les ouvrir à d’autres shémas sociaux. cERTAINS 2TA
à Reine-Marie
Magnifique, vos trois histoires. Elles me parlent, résonnent en moi. J’ai connu ces périodes désespérantes de chômage sans indemnités. J’ai accepté des petits boulots dits “de merde”… J’ai “bâti” ma vie pro toute seule. Et arrivée à l’âge fatidique de 56 ans, j’étais bonne pour la poubelle !
Et regardez ce que je fais maintenant ! Je suis en formation à la Fabrique, je pratique déjà… quel gâchis de ne pas l’avoir découvert plus tôt !
Les regrets sont stériles donc inutiles.
J ‘avais écrit un jour : demain, un instant… c’est déjà l’avenir !
L’avenir n’a rien à voir avec l’âge, c’est un désir de vie.
Reine-Marie vous avez un beau sens de la réalité. Vous êtes une sage. Une très très grande dame.
Vous rencontrer serait un honneur !