UNE HISTOIRE PEUT EN CACHER UNE AUTRE

Une petite vidéo talentueuse qui montre comment une histoire dominante fonctionne pour isoler la personne. Plus elle est isolée, et plus elle est victime des effets de cette histoire et “poreuse” à ses activités. Mais il suffit d’un petit stratagème…

9 réflexions au sujet de « UNE HISTOIRE PEUT EN CACHER UNE AUTRE »

  1. C’est vraiment intéressant Sonia . vous devriez développer un outil narratif autour de la relation à l’image et la relation identité / image à partir de ces questions sur les fringues. Bien à vous
    Pierre

  2. Moi ça m’a fait penser que le déguisement est ici très explicite mais nous portons très souvent des déguisements plus implicites qui sont des accessoires pour des histoires ! Le vêtement parle de nous, il raconte quelque chose de nous : histoire dominante lorsque je suis dans les conventions sociales et histoires préférées lorsque je m’exprime par mon vêtement sur l’humeur du jour par exemple… alors ce vêtement facilite ou rend plus difficile la rencontre avec l’autre, il me protège, me rapproche, m’éloigne ….

    Que dit votre vêtement de vous ? A quel sentiment associez-vous tel ou tel vêtement ? Y a-t-il un vêtement qui parle plus de vous ? Que pensez-vous des personnes en col et cravate ? etc…. des questions narratives pour gonfler des histoires préférées et dégonfler des histoires de costume étriqué ?!

  3. J’ai envie de partager mon expérience côté ours. J’ai été offrir et partager des câlins/bisous dans la rue, c’était à Montparnasse dans le bruit et la foule. J’en ai un souvenir très fort. J’étais habillée en clown et je me suis cachée derrière mon nez rouge pour oser faire mes appels, lever ma banderoles multicolore et ouvrir mes bras 🙂 C’est peut-être bien vrai qu’il faut des stratagèmes pour transgresser les conventions culturelles dominantes. La récompense, c’est l’incroyable diversité des réactions, la créativité des personnes qui viennent à nous et la rapide contagion du rire et de la tendresse. “il suffira d’un signe, un matin…”

  4. Je suis étonnée par votre capacité à intellectualiser cette vidéo.
    Pour moi, c’est de l’émotion pure et je ferais certainement partie des candidates au câlin de cet ours même en sachant qu’il y a quelqu’un dedans (à supposer que je me pose même la question). Pourquoi ? Eh bien justement parce qu’il appelle au partage sans passer par la case “raison”, parce qu’il réveille l’enfant qui est en moi, parce que la situation est tellement incongrue qu’il ne me viendrait tout simplement pas à l’esprit de lutter contre un tel élan.

  5. Je me demande si ça ferait une différence. En fait, on ne pense pas du tout à la personne qui est dedans. Il y a un élan étonnant qui pousse à se blottir dans cette fourrure rassurante. On oublie la personne à l’intérieur. C’est curieux, et intéressant. Est-ce que la personne à l’intérieur de la peluche prend les câlins pour elle ? Si oui (et je crois que oui), c’est génial, ça fait du bien, surtout quand, en général, on fait plutôt un peu peur aux autres. J’aime bien l’idée de se déguiser pour obtenir des émotions nouvelles, ça me fait penser au Carnaval de Venise, où les gens “laids” ont leur chance ! Ca me fait penser au besoin qu’ont les petits de se déguiser tout le temps. Ca me fait aussi penser à une discussion avec Paul Williate sur le jeu théâtral et son travail pour aider les gens à incarner une situation particulière, un entretien de recrutement par exemple, tout en restant soi-même. L’acteur joue un rôle mais reste lui-même. C’est une belle idée, à creuser.
    La fin de la vidéo n’est pas très joyeuse : le gars enlève son masque et on voit qu’il a la tronche de travers, et il part tout seul de son côté. Je ne pense pas que ce soit très réaliste. Quand on a fait un câlin pareil, on ne regarde plus la personne de la même façon, même quand elle a enlevé son masque. On a partagé qque chose et, sans faire d’angélisme, ça change tout.

  6. A quoi nous ramène l’ours?

    Celui ci est en peluche. Notre enfance, la douceur , la chaleur, la sécurité.
    Les premiers bras qui nous ont accueillis et nous ont offert tout cela; notre mère, l’adulte protecteur.
    Cette scène réactive peut être notre cerveau primitif qui choisit la survie par la protection?L’ours a les bras ouverts , prêt à recevoir, il est doux.

    Puis nous grandissons, les adultes de notre cercle rapproché nous apprennent à discerner le danger la confiance ou pas. Le cercle s’élargit, et nous arrivons à “je n’irai pas me jeter dans les bras de quelqu’un, comme ça..” ou pas.
    Je pense à ces personnes qui distribuent gratuitement dans la rue des “bisous gratuits”, irai-je,?
    Je cherche ces bras ouverts cachés, enfouis.

  7. bizarre, moi non plus je n’irais pas faire un câlin à quelqu’un dans la rue qui ouvre ses bras
    mais j’ai toujours ouvert les bras en thérapie. Savais-je qu’il y avait quelqu’un d’autre, derrière “le malade” ?

  8. C’estbien ça la question. Personne ne s’imagine que c’est un vrai ours, les gens savent qu’il y a quelqu’un dedans, il font un câlin. Mais si on leur disait : “la personne dedans est handicapée”. Est -ce que ça ferait une différence ?

  9. Porteuse de handicap ou pas, on ne ferait pas un câlin spontané à une personne inconnue qui nous ouvre les bras, dans la rue. En tout cas, pas moi, c’est clair.
    Qu’est ce qui fait qu’on fait un câlin à une personne déguisée en ours? parce qu’on sait bien qu’il y a quelqu’un dedans..

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