Vous ne viendrez peut-être pas à la Master Class de Tom Carlson, les 26 et 27 septembre prochains à Paris. Mais nous vous offrons quand même un cadeau : ce premier article de Tom, traduit en français avec élégance et précision par Antonia Benqué, une praticienne formée à la Fabrique. Cet article parle du métier de thérapeute, de magie, de vies sauvées par des questions, de David Epston et Jill Freedman, de chiots, de lapins en peluche, d’émotions et d’espoirs. C’est l’article qui va faire connaître le travail de Tom au public francophone. Nous sommes fiers de le publier aujourd’hui dans Errances Narratives.
On peut toujours trouver un petit chiot (et parfois même un lapinou)
Une histoire à propos de l’histoire d’une histoire.
Tom Stone Carlson, Emily Corturillo, Jill Freedman
Traduction d’Antonia Benqué
Ça fait maintenant plus de vingt ans, mais je me souviens encore exactement où j’étais lorsque j’ai entendu pour la première fois l’histoire du petit chiot de David Epston (Freeman, Epston, & Lobovits, 1997). C’était en 1996 lors d’une conférence sur les thérapies familiales à laquelle j’assistais à Toronto, Ontario, Canada. J’étais en fin de Master en Thérapie Familiale et j’avais récemment entendu parler d’une nouvelle forme de thérapie, appelée thérapie narrative. Ça n’aurait pas pu se produire à un meilleur moment pour moi. En, on pourrait même dire que ça m’a sauvé la vie, ou tout du moins ma carrière. Lorsque j’avais décidé que je voulais devenir thérapeute ce premier jour de fac, mes espoirs et convictions étaient que la thérapie pouvait soigner les personnes et transformer leurs vies. Lorsque j’imaginais le travail que je pourrais faire avec les personnes qui viendraient me consulter en tant que thérapeute, j’avais à l’esprit (et aussi dans mon coeur) des mots tels que “sacré”, “beauté, “amour”, “guérison”, et “magie” pour décrire ce qu’il allait en ressortir.
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