“Vivre ensemble a l’ombre du Génocide”, tel est le problème désormais des survivants rwandais, obligés de cotoyer quotidiennement au sein de leur village ou même de leur propre famille ceux qui ont perpétré des actes épouvantables il y a quinze ans.
Les conseillers en traumatisme d’Ibuka, au nombre de 40, formés par nos amis du Dulwich Center d’Adelaide (Australie) et Evanston Family Therapy Center de Chicago (USA) et rémunérés sur des budgets internationaux en voie de disparition (nous en reparlerons), sillonnent les villages. Ils vont inlassablement de famille en famille pour aider les gens à réparer leur vie, reconstruire un espoir, puiser dans leurs propres ressources, valeurs et espoirs pour arriver à supporter cette difficile cohabitation. Eux-mêmes rescapés ou enfants de rescapés, ils utilisent les idées narratives dans le contexte le plus difficile qui soit.
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